Le témoin secret de la résurrection

Robert Babinet

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Collection : Auteur : Pages: 250 ISBN: 9782865531455

Description

Une nouvelle approche de l’histoire du Saint Suaire apporte des éléments fondamentaux sur l’évangile de Jean.

Le soudarion, ou « serre-tête », est le linge qui a couvert la tête de Jésus à son ensevelissement, comme le rapporte l’Evangile selon Jean dans le récit de la découverte de son tombeau vide. C’est la deuxième pièce d’un vêtement sépulcral divisé en deux. La première pièce est le linceul qui a enveloppé le corps de Jésus.
Le sens étymologique du mot symbole renvoie à un objet unique brisé en deux parties qui pourront se rejoindre. Le symbole de la mort et de la Résurrection de Jésus est reconstitué par la ré-union des deux linges sépulcraux, que sont le Saint-Suaire de Turin et la Sainte-Coiffe de Cahors. Telle est la nouveauté exégétique et historique, étonnante de vérité théologique, qu’expose Robert Babinet.
La prise de Constantinople en 1204 et son pillage par les croisés latins de la Quatrième croisade furent la cause des obscurités de l’histoire des deux linges sépulcraux de Jésus.
Les chrétiens d’Orient vénéraient le Mandylion, qui était l’image de la face du Christ imprimée sur le Linceul. Les derniers templiers, devenus dépositaires clandestins du Mandylion-Linceul, adorèrent la « tête » du Christ, et ce fut l’origine de leurs malheurs et de la fin de l’ordre du Temple. Vers 1356-57, la relique fit son apparition en France, près de Troyes, et fut appelée « Saint-Suaire ».
Le soudarion, « serre-tête qui était sur la tête de Jésus » dans son tombeau, subsistait aussi en 1204 à Constantinople. Les croisés s’en emparèrent et le transportèrent avant 1239 à Cahors, où il se trouve encore dans la cathédrale Saint-Etienne.
Authentique Saint-Graal de la Quête des chevaliers du Moyen Age, la Sainte-Coiffe que Robert Babinet a retrouvée à Cahors est le signe lumineux du Ressuscité.Robert Babinet a suivi les cours de christologie de l’Institut supérieur de théologie et de philosophie de la Compagnie de Jésus au Centre Sèvres. Auditeur-linguiste au Symposium scientifique international de Rome sur le Linceul de Turin en 1993, sa communication y a été remarquée.

Informations complémentaires

Poids0.33 kg
Dimensions24 × 15 × 2.2 cm

Extrait

L’empreinte du Saint-Suaire de Turin
Le linceul de Lirey près de Troyes en Champagne
Dans un mémoire rédigé en 1389 par l’évêque de Troyes, Pierre d’Arcis, on apprend l’existence dans le village de Lirey en Champagne d’un Linceul – ou Suaire -, dont les ostensions à l’église collégiale que venait de faire construire Geoffroy de Charny, membre du Conseil du roi de France Jean le Bon, donnaient lieu à des pèlerinages aux environs de 1356-1357.
Ce suaire connut quelques pérégrinations.
Après être resté dans la famille de Charny jusqu’en 1453, il passa à Chambéry, aux mains du duc de Savoie puis, en 1578, fut transféré en Italie, à Turin, pour Änir par être légué au Vatican le 18 octobre 1983, en accomplissement des dernières volontés de l’ex-roi d’Italie, Humbert II, par ses exécuteurs testamentaires, devant le pape Jean-Paul II et son secrétaire d’État, le cardinal Casaroli.
Cette relique, appelée en Italie la Sindone, est connue sous le nom de Saint-Suaire ou Linceul de Turin.
Une double silhouette humaine
Le Linceul de Turin a l’aspect d’un drap rectangulaire de
4,36 m de long sur 1,10 m de large. Un seul morceau le compose, à l’exception d’une bande de 8 cm assemblée sur un des grands côtés par une simple couture.
Le tissu est un sergé en chevrons de lin, Älé et tissé à la main, d’une teinte écrue à peine grisâtre. Sur toute la longueur deux lignes parallèles de brûlures noircies, fortement élargies à quatre endroits, courent à peu près à distance égale du pli central et de chaque lisière. Un incendie, en 1532, a posé ses traces en transperçant les quarante-huit épaisseurs de la toile pliée sur elle-même. Quatorze principaux empiècements blancs aux allures triangulaires, cousus en 1534 par les clarisses, comblent les zones brûlées. Dans l’axe médian et sur les bords de l’étoffe, de multiples cernes rappellent les traînées de l’eau qui éteignit le feu.
Entre les lignes noires sont représentées deux silhouettes humaines de couleur jaune paille, l’une de face, l’autre de dos. Elles mesurent chacune 1,81 m et s’opposent au pourtour de jonction du crâne. La conÄguration du dessin frappe par son étrange pâleur. J’en donne la reproduction en Annexe A1.
Examinons l’empreinte frontale : le visage, portant la moustache, la barbe biÄde et évidée par en dessous – comme enfoncée par une mentonnière – et les cheveux mi-longs, ressemble à un masque aux yeux agrandis, séparé du reste du corps en raison de l’effacement de la base du cou et des épaules. Entre les pommettes et les mèches de cheveux tombantes deux bandes latérales cachent les joues et les oreilles. Les mains croisées sur le bas-ventre étendent leurs quatre doigts. Les jambes s’estompent à partir des mollets et les pieds se réduisent à une tache confuse.
Plus dense, l’empreinte dorsale se présente moins discernable. Au sommet et à l’arrière du crâne aucune image n’est repérable. Au-dessous, l’observateur imagine assez bien la masse de cheveux sur la nuque, resserrée en coiffure de catogan. Plus bas, il situe l’étendue d’un homme de type sémite, gisant depuis le cou
jusqu’à la plante des pieds dans l’attitude habituelle aux morts.
Par-dessus une moitié du linceul mis à plat, on a allongé le cadavre dénudé sur le dos, puis on a replié l’autre partie du drap en recouvrant la face et le devant du corps, comme cela est représenté en Annexe B.
De nombreuses marques étalées ou compactes et de couleur brunâtre sont visibles sur le tissu à l’emplacement de la double silhouette humaine. Il est malaisé de les différencier par leur coloris et leur consistance des autres taches, mais elles font penser à des traces d’écoulements sanguins sur un corps supplicié. Cependant, elles ne montrent pas l’aspect irrégulier et déformé, que l’on obtient sur un linge qui serait détaché des plaies et contusions, après en avoir absorbé le sang coagulé : il n’y a ni arrachement ni détérioration des Äbres du tissu.
Il sera possible de déterminer la provenance et la cause de ces marques en les situant sur le corps de l’homme du Linceul. Mais au préalable, il faut évoquer un événement exceptionnel qui fascine le monde par son mystère.