
Par Charles Gave 15 avril 2019 Tout le monde se souvient de l’article dans l’Aurore où Zola prenait la défense de capitaine Dreyfus. L’idée centrale de l’article était que la Justice était supérieure à tout et que rien ne pouvait justifier qu’un homme soit déshonoré, avili, et maintenu en prison alors qu’il était innocent. Eh bien, je soutiens qu’aujourd’hui nous avons des milliers de Dreyfus un peu partout dans le monde, dont la vie et la carrière furent brisées comme le fut celle du capitaine Dreyfus, que les coupables sont des journalistes, et que cela se passe sans qu’il y ait eu le moindre procès. Et les victimes ne peuvent même pas faire appel. Pour mieux expliquer ce que je veux dire, revenons en arrière. La civilisation judéo- chrétienne a ceci d’admirable que la frontière entre le mal et le bien passe à l’intérieur de chacun d’entre nous et non pas en dehors. Cela nous est expliqué dès les premières lignes de la Bible : après avoir mangé la pomme de la connaissance, Adam et Ève se virent…