Par Charles Gave 19 décembre, 2016 Nous arrivons à la fin de 2016 et quelque chose de remarquable s’est passé pendant ces 12 derniers mois: l’espèce de théocratie de gauche qui s’était abattue sur le monde depuis la chute du mur de Berlin et qui en était arrivée à contrôler pouvoirs politiques, éducationnels, media, administrations publiques et que sais je encore a souffert en cette année bénie une série de défaites qui annonce, à mon avis, sa déconfiture totale à terme. Je m’explique. L’un des grands projets de cette classe technocratique et religieuse était d’avancer lentement mais surement vers un gouvernement « mondial», seul capable d’après eux de gérer les problèmes de la planète. Curieusement, madame Thatcher, dont la lucidité fut rarement mise en défaut, indique dans ses mémoires que les partisans d’un gouvernement mondial étaient de loin les plus dangereux pour la Démocratie tant ils avaient comme objectif de monter un système de gouvernement où la sélection de ceux qui arriveraient au pouvoir se ferait par la cooptation…
Sire, surtout ne faites rien ! – Entreprendre 01/17
Sire, surtout ne faites rien ! – TVLibertés 9 novembre 2016
Le crépuscule des démagogues

par Charles Gave Qu’est-ce que la démagogie? Pour parler de ce sujet qui semble être à la mode je vais retenir la définition qu’en donne Wikipedia : « La démagogie (du grec demos « le peuple » et ago : « conduire ») est une notion politique désignant les façons par lesquelles lequel les dirigeants mènent le peuple en le manipulant pour s’attirer ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur ou appelant aux passions. Le discours du démagogue sort du champ du rationnel pour s’adresser aux pulsions, aux frustrations du peuple, à ses craintes. En outre il recourt à la satisfaction immédiate des attentes ou des souhaits les plus flagrants du public ciblé, sans recherche de l’intérêt général mais dans le but de s’attirer personnellement la sympathie, et de gagner des soutiens. L’argumentation démagogique doit être simple, voire simpliste, afin de pouvoir être comprise et reprise par le public auquel elle est adressée. Elle fait fréquemment appel à la facilité voire à la paresse intellectuelle en proposant des analyses et des solutions qui semblent évidentes, sans une dose (nécessaire, et suffisante) d’imagination.» La…
Poutine prépare tranquillement l’invasion des Pays Baltes.

par Philippe Fabry 1er décembre 2016. Quelques informations sont tombées ces derniers jour que nous avons relayées dans notre page La guerre de Poutine, et qui, mises en relation avec des informations un peu plus anciennes, tendent à montrer que les projets d’annexion de Poutine en Europe de l’Est avancent à grands pas. Ainsi avions-nous noté il y a quelques mois que Poutine avait recréé la 1ere armée blindée de la Garde en 2015 ; force à vocation offensive dissoute en 1998, sa nouvelle mouture doit compter entre 500 et 600 chars d’assaut, 600 à 800 transports de troupes blindés, 300 à 400 pièces d’artillerie et 35 000 à 50 000 hommes. Il est également apparu ces jours derniers que la Russie avait décidé de remettre en service 3000 tanks T-80. Les experts militaires occidentaux essaient de se rassurer en expliquant que cela serait le signe des difficultés du Kremlin, obligé de remettre de vieux tanks en service plutôt que de tout miser sur le coûteux Armata, le nouveau char de troisème…
Remarques de Charles Gave sur le second tour des primaires
Par Charles Gave 21 novembre, 2016 Certains disent que monsieur Juppé serait plus « libéral » que monsieur Fillon. Prétendre nimber l’un ou l’autre des deux candidats sous le halo du libéralisme, c’est se foutre du monde ! D’abord parce que celui qui le fait se croit à l’évidence capable de décerner des brevets de libéralisme. Or quand on voit l’état dans lequel est notre pays, on se demande ce qui donne le droit a quiconque de se réclamer comme Liberal tant tous les libéraux en France ont lamentablement échoué en politique depuis au moins trente ans. Ensuite parce que le pays n’a pas besoin d’un « libéral » mais d’un homme qui aurait les trois qualités suivantes : Est ce un homme d’honneur ? Est ce un homme compétent? Est ce un homme qui apprend par ses erreurs? A ces trois questions, je dois répondre par un non sans nuances en ce qui concerne monsieur Juppé. Homme d’honneur: En aucun cas. Il a un casier judiciaire. Imaginez l’effet sur la magistrature ou la gendarmerie, ou…
TRUMP : vers l’isolationnisme impérialiste

par Philippe Fabry Dans mon précédent billet, j’évoquais rapidement ce que l’élection de Trump va vraisemblablement signifier pour la démocratie américaine et les institutions des Etats-Unis. Après les conséquences intérieures, je voudrais à présent lancer quelques idées sur les conséquences de cette élection et l’arrivée au pouvoir de Donald J. Trump sur la politique étrangère américaine. Et mon premier mot sera pour réfuter de la manière la plus absolue le mythe de « l’isolationnisme » de Donald Trump et du mouvement qui l’a porté. En effet, l’on entend beaucoup dans les médias, qui jusqu’ici ont déjà si mal analysé le phénomène, l’idée que l’Amérique serait à la veille d’une nouvelle période d’isolationnisme, que l’Amérique va se retirer d’Europe, d’Asie, bref de partout et ne plus s’intéresser qu’à elle-même, en laissant notamment messieurs Xi et Poutine faire leurs petites affaires sans être inquiétés. Il y a plusieurs points à préciser : d’abord, il faut expliquer ce qu’est l’isolationnisme américain, parce que visiblement la plupart des gens emploient ce mot sans savoir ce…
Réflexions électorales
Par Charmes Gave, Institut des Libertés. Après la sortie de mon premier livre, “ Des Lions menés par des Ânes” j’avais été invité à un débat sur le plateau de LCI. Étaient présents, Pascal Salin, pour qui j’ai le plus profond respect, votre serviteur, et l’un des 10 hommes politiques qui aujourd’hui sollicite les suffrages de la droite lors des primaires. A un moment, cet éminent personnage, quelque peu agacé par les conseils que Pascal Salin et moi lui prodiguions, nous dit : « Mais laissez-nous faire ! Contentez vous de rester dans la théorie, pendant que nous, nous gérons la France ». En clair, il utilisait l’argument d’autorité, le seul inacceptable dans un débat d’après Saint Thomas d’Aquin. Je vis rouge et je lui fis savoir en termes très précis que j’avais créé plusieurs entreprises dans quatre ou cinq pays, que j’avais géré des portefeuilles totalisant plus de 10 milliards de dollars, employant des dizaines de gens et que mes services étaient retenus par toutes les plus grandes sociétés…
« Les crétins surdiplômés, c’est toute cette classe politique qui a un mépris profond pour le peuple. »

Interview de Charles Gave paru dans Kernews le 5 Novembre 2016 Kernews : Le titre de votre livre, « Sire, surtout ne faites rien ! », reprend la réponse des armateurs de Saint-Malo face à Louis XIV qui leur demandait : « Comment puis-je vous aider ? » Cette citation est-elle exacte ? Charles Gave : C’est tout à fait exact et le chef des armateurs était terrifié à l’idée que le Roi veuille les aider, parce que cela voulait dire qu’il allait s’occuper d’eux… Et, quand l’État commence à s’occuper de vous, vous savez en général comment cela se termine : avec des contrôles fiscaux… Si, aujourd’hui, un président de la République pose la même question à une délégation de la CGPME ou du Medef, un responsable va sortir une multitude de notes pour demander des avantages fiscaux et autres aides diverses… Absolument ! On a complètement changé de mentalité. Si l’on pouvait ramener l’État à ses fonctions régaliennes, afin qu’il les exerce convenablement, ce serait déjà un gros progrès.…
La politique des évêques français
Par l’abbé Guillaume de Tanoüarn NOS ÉVÊQUES PUBLIENT UN DOCUMENT CONSACRÉ À « RETROUVER LE SENS DU POLITIQUE », OCCASION D’ÊTRE ENCENSÉS DANS LE QUOTIDIEN CAPITALISTE D’EXTRÊME GAUCHE LIBÉRATION. UNE GRANDE NOUVEAUTÉ, IL FALLAIT Y ALLER VOIR. Si c’est dans les pages de Politique générale que je vous propose cette réflexion sur la réflexion des évêques français à propos de la politique, c’est justement que leur document est très significatif non seulement de ce qu’ils pensent eux, mais de ce qu’on essaie de penser un peu partout face à la crise migratoire, de ce que pensent nos élites, de ce qui reste de pensée au Parti socialiste éclaté en diverses prétendances, et aussi de ce que signifie la fameuse « identité heureuse » chère à Monsieur Juppé, le candidat le plus à gauche parmi tous ceux qui se présentent à la Primaire de droite. Bref, quelque part entre Emmanuel Macron, Manuel Valls et Alain Juppé, une fois de plus nos évêques pensent au Centre, ils sont par conséquent au centre…