
20 mars 2022 Charles Gave En Polynésie française, la coutume est de séparer les hommes des arbres et les hommes des bateaux. Les hommes des arbres suivent les consignes de Georges Brassens « Auprès de mon arbre, je vivais heureux, je n’aurais jamais dû le quitter…, mon arbre » . Les hommes des bateaux, eux, coupent l’arbre sous lequel ils sont nés, en font une pirogue et vont voir si l’île d’à côté n’est pas plus belle et si l’herbe n’y est pas plus verte. Il y a quelques années, j’avais émis l’hypothèse que nos systèmes politiques, scindés depuis la Révolution française entre la gauche et la droite, étaient en train de s’organiser autour d’une nouvelle césure, cette fois entre les hommes des arbres et les hommes des bateaux, les premiers enracinés dans leur patrie (l’endroit ou leurs pères sont enterrés ) et les seconds n’ayant pas de patrie mais étant citoyens du monde. Et cette constatation, m’amenait à prévoir la disparition des partis traditionnels, la gauche ayant trahi le…