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Aux armes Citoyens !

Charles Gave

 

Commençons par une affirmation : Notre pays va mal, et ce constat semble largement partagé par l’ensemble de la population.

Continuons avec un diagnostic :  La France crève parce que l‘Etat Français est atteint d’obésité maladive. A 62% du PIB, le poids de l’Etat Français, est non seulement le plus élevé dans le monde mais aussi le plus haut dans l’histoire de France. A ma connaissance, mais je peux me tromper, chaque fois que dans un pays l’Etat faisait plus de 60 % du PIB ce pays a sauté financièrement

  • Qui est à l’origine de cette obésité ? Une « classe « (au sens Marxiste du terme) qui a capturé le pouvoir politique et qui a amené cet Etat dans de multiples domaines où il n’avait rien à faire tout en sortant le même État de ses fonctions régaliennes, Justice, Armée, Monnaie, Police, Diplomatie. Et donc l’Etat est partout où il ne devrait pas être et absent là où il devrait être.
  • Le “modus operandi” de cette classe a été fort simple : Écraser les Français sous une avalanche de lois, de règlements (plus de 13000 Lois, plus de 35000 règlements), d’impôts et de taxes, ce qui assure que les Français n’y comprennent rien et que les responsabilités individuelles de ceux qui nous gouvernent ne puissent jamais être établies. On a vu le succès de cette politique avec la crise du Covid et la gestion des hôpitaux désastreuse sans qu’un seul responsable soit identifié ou viré. En fait, ils furent promus.
  • Cette classe a aussi littéralement bradé LA ou LES Souverainetés de la Nation, soit à des tribunaux non Français, soit à des Institutions internationales que personne n’a élu, soit enfin à des affairistes qui s’emploient à piller la Nation à leur profit  et à celui de la « classe ». Et comme par hasard, ces affairistes ont pris le contrôle des media, ce qui limite quelque peu les capacités d’information du citoyen
  • Et crime entre les crimes, cette classe a abandonné la monnaie nationale alors que Nation et monnaie sont l’envers et l’endroit d’une même pièce de monnaie. Une Nation ne peut exister sans sa monnaie et la création de l’Euro, par cette classe dont ce fut le grand projet, impliquait dès le départ la volonté de faire disparaître la Nation. Autrefois, on aurait appelé cela un crime de haute trahison.
  • Et tout cela s’est fait sans que soit demandé l’avis du Souverain, c’est-à-dire du Peuple. A dire vrai, cet avis lui fut demandé une fois, le Peuple fit connaître sa volonté et le Président de la République de l’époque (Sarkozy) décida de ne pas tenir compte cette décision (ce qui était une forfaiture) et nous imposa la Constitution Européenne sous le nom de Traité de Lisbonne, en passant par la voie parlementaire. Que des députés et des sénateurs, que le Conseil Constitutionnel ait autorisé cette mascarade montre bien que nous ne sommes plus en Démocratie depuis longtemps et qu’un jour, il faudra peut-être juger tous ces gens-là, au même titre que certains furent jugés en 1945…
  • Et pour démonétiser la notion même de citoyen, la décision fut prise de « changer de peuple », en laissant rentrer le monde entier en France en donnant à tous ces pauvres gens des Droits (de l’homme),supérieurs à ceux des (citoyens) Français, ce qui créa en partie l’obésité mentionnée au début de ce constat. Et du coup, tous les jeunes Français compétents se barrent à qui mieux mieux tant la pression fiscale est gigantesque. Comme les Protestants français sous Louis XIV, nos vraies élites quittent leur pays, faisant la fortune des autres pays, ce qui revient à dire que la France exporte des bacs + 7 et importe des bacs -7, et tout le monde de s’étonner de l’écroulement du niveau des études en France…

Ayant établi le diagnostic dans le détail, il me faut maintenant expliquer la nature des difficultés que va devoir affronter celui qui sera élu en Mai 2022, pour peu, bien sûr, que la ‘’ Classe » ne réussisse pas à nous imposer une fois de plus son candidat en fomentant je ne sais quel complot judiciaire, médiatique ou politique pour assurer une fois de plus son maintien au pouvoir contre la volonté d’une majorité des citoyens.

Et la nature des difficultés à venir est un classique de la science politique. Nous serons devant un conflit entre la Légalité et la Légitimité.

La « Classe » a de fait pris le contrôle légal de tous les instruments de pouvoir.

  • Le pouvoir législatif ne s’oppose jamais au pouvoir exécutif, capturé par la classe technocratique et le Parlement est devenu une simple chambre d’enregistrement.
  • Le pouvoir judiciaire est aussi aux mains de la classe technocratique, le Conseil d’Etat par exemple, chargé de défendre nos Libertés fondamentales contre les empiètements de l’Etat lui-même ayant été truffé de camarades de promotion de ceux qui nous gouvernent.
  • Une juridiction d’exception (le PFN) a été créée par monsieur Hollande et son seul rôle semble d’avoir été chargé de débarrasser la Nomenklatura de messieurs Fillon et Sarkozy, qui ont eu le tort de ne pas faire la bonne école.
  • Des accords ont été signés avec l’Europe pour que nos Juges ne soient plus souverains en France, au détriment du vieil adage « le Roi de France est empereur en son Royaume »
  • etc…

Mais cette classe, qui contrôle légalement tous les organes du pouvoir est totalement illégitime puisque les représentants élus de cette technocratie emportent à peine 25 % de l’adhésion du Peuple, qui manifeste son dégoût en n’allant plus voter (voir les dernières élections législatives) alors qu’il est « de jure » le Souverain.

Il y a donc, dans notre pays, un conflit qui devient de plus en plus âpre entre légalité et légitimité. Et ces conflits, dans notre histoire, se sont hélas souvent terminés dans des révolutions fort violentes tant la classe illégitime n’hésite pas à se servir du monopole de la violence, qui est la prérogative essentielle de l’Etat, contre le Peuple, pour rester au pouvoir, ce que le Peuple n’apprécie guère. On en a vu un fort bel exemple au moment de la crise des gilets jaunes.

Et c’est bien sur ce scénario de violence révolutionnaire qui doit être évité à tout prix.

Pour que rien d’irréparable ne se passe, à mon avis, il n’y a pas d’autre solution que de redonner la parole au Souverain, en recourant au référendum le plus souvent possible, et sur tous les sujets que cette classe n’ose pas ou ne veut pas traiter, comme cela s’est passé en Grande-Bretagne pour le Brexit qui a permis à ce pays de recouvrer l’ensemble de ses souverainetés.

Et donc, à mon avis, il existerait un boulevard électoral pour ce qu’il est convenu d’appeler « la Droite hors les Murs ».  Ses représentants pourraient sans doute réconcilier la droite avec le Peuple s’ils décidaient de l’emprunter (le boulevard) puisqu’ils reconnaîtraient de ce fait que le Peuple est le Souverain.

Il leur suffirait de dire qu’ils ne recommanderont jamais de voter pour un candidat à  la Présidentielle, ou aux législatives, qui n’aurait pas comme premier point de son programme la mise en place de référendum d’initiative populaire ce qui permet de trancher définitivement tous les débats.

Par exemple, la Suisse vient d’organiser un référendum sur le droit des femmes à être voilées intégralement. Cinquante-deux pour cent des Suisses ont voté l’interdiction du voile, le Souverain a parlé, le voile est interdit, fin du débat, et les juges ou les médias Suisses n’ont rien à dire. On peut passer à autre chose.

Pour moi, tout l’effort de la Droite, et je n’inclue pas les Républicains dans ce groupe parce qu’ils sont des membres éminents de la « Classe », devrait être de mener une campagne intensive pour le référendum d’initiative populaire, seule habilité à trancher les débats de société et le cas échéant les abandons de souveraineté.

Hélas, c’est mal connaitre la droite française.

  • D’abord, je ne suis pas sûr qu’elle accepte le simple fait que le peuple soit le seul souverain. Encore et toujours je vois resurgir la solution de l’homme providentiel du type Napoléon, Louis XIV, Colbert qui tous ont ruiné la France, la laissant à chaque fois exsangue, affaiblie et divisée contre elle-même-
  • De grâce, protégeons notre pays du prochain homme providentiel, nous avons déjà abondamment donné et nos malheurs actuels ont tous une seule source, la Constitution de la Vème République, abomination juridique et politique dont il faut rappeler qu’elle nous fut imposée par de Gaulle et Michel Debré ,qui installèrent dans l’ordre juridique non pas la séparation des pouvoirs mais la suprématie de l’exécutif sur les deux autres, qui créèrent l’ENA et l’école de la Magistrature, permirent la fusion des banques d’affaires et des banques de dépôts, source essentielle du capitalisme de connivence qui sévit chez nous plus que partout ailleurs, laissèrent le système éducatif dans les mains du parti communiste, abandonnèrent à une mort  abominable les harkis et leurs familles qui étaient français par  le sang…
  • Et d’où viennent tous nos problèmes actuels ? De l’absence de séparation des pouvoirs, de l’ENA, de l’Ecole de la Magistrature, du capitalisme de connivence, de l’effondrement du système éducatif, d’une immigration incontrôlée et désormais presque incontrôlable avec L’UE en chef de protocole.
  • Contrairement à beaucoup de gens, je ne pense donc pas que de Gaulle ait bien préparé la France pour le futur, mais a en fait institué un système totalement rigide où la seule possibilité de mouvement est au sommet, tout le reste de la Société étant bloqué par l’Etat et ses sbires. Et si le sommet est occupé par un homme incapable de prendre deux décisions « en même temps », ou bien par un homme qui n’’aime pas son pays, eh bien la France crève sans que le citoyen puisse intervenir.
  • Ensuite, quand  les intellectuels qui se réclament de cette droite analysent les maux dont souffre la France et proposent leurs solutions, je vois apparaître avec stupéfaction les vieilles recettes de la droite Maurassienne : Détestation du marché libre, protectionnisme, haine des marchés financiers, haine des Anglo-Saxons, haine de la Liberté économique et enfin, ce qui est à pleurer de désespoir, nécessité d’un Etat stratège, d’une politique industrielle, menée par eux bien sûr puisqu’ils savent ce qui est bon pour la France alors que leur but semble être de retourner au temps des lampes à huile et des machines à vapeur.
  • Par exemple, l’industrie française ne crève pas de la concurrence chinoise, dont ne semblent pas souffrir les industries suédoise, suisse, allemande, etc… mais du simple fait qu’elle n’est pas compétitive à cause du poids insensé de la taxation chez nous, du poids de notre état, d’un Droit du Travail qui fait 3000 pages d’attaques constantes contre le Droit de Propriété .
  • Autre exemple : notre agriculture est en train de disparaître à cause de la Politique Agricole Commune, inventée par le désastreux Chirac, qui en trente ans a réussi à faire passer la France d’un excèdent agricole formidable a un déficit, en organisant des subventions versées en fonction des quantités produites à la place de laisser les agriculteurs continuer à faire des produits de qualité.
  • L’industrie et l’agriculture françaises ont certainement besoin d’être protégées, mais seulement contre le plus grand prédateur de l’histoire et destructeur de valeur, l’Etat Français, et certainement pas contre la concurrence internationale.

Et donc je me dis : dans le fond, la Droite française, comme la gauche française, comme la technocratie, n’ont toutes qu’un objectif et un seul : s’emparer de l’Etat français pour ensuite imposer leurs préférences au peuple.

Et ces trois groupes qui cherchent à nous gouverner ont trois caractéristiques communes.

  1. Ils haïssent la Liberté
  2. Ils n’y connaissent rien en économie.
  3. Ils détestent le peuple.

Dans un pays « normal » les élus cherchent à faire la volonté de la majorité des électeurs qui les ont élus. Dans notre pays, cette idée ne soulève que des sarcasmes (dans la classe politique), le but est d’être élu, mais en racontant des calembredaines pour ensuite n’en faire qu’à sa tête, comme ont si bien su le faire Mitterrand ou Chirac (les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient), qui restent les champions inégalés de l’enfumage politique.

Et donc, que faire puisque le personnel politique n’a qu’une ambition : nous enfler ? La réponse est simple et toujours la même : Aux armes citoyens ! Le salut viendra de la levée en masse

  • Il faut que dans chaque village, chaque bourgade, chaque ville se créent des commissions pour l’instauration du référendum d’initiative populaire et que chacune de ces commissions rassemble le maximum de gens qui ne voteront pas POUR un candidat mais CONTRE tous les candidats qui ne supporteront pas le RIP, de façon qu’ils soient battus sans rémission.
  • Ces volontaires doivent pouvoir se reconnaître physiquement entre eux. Je suggère de passer du gilet jaune au gilet bleu blanc rouge. Ni de gauche, ni de droite, ni technocrate, juste Français.
  • Il faut que ces commissions d’abord se créent, d’abord une par une, ensuite prennent contact les unes avec les autres (par l’intermédiaire du Web) pour échanger programmes, idées et informations sur les candidats éventuels et que des évènements soient organisées localement par ceux qui le voudront bien, où ils inviteront des gens comme moi, qui s’y rendront bien volontiers.
  • Et une fois ces commissions créées, on verra bien ce qui se passera ensuite et quel effet ces commissions auront sur les élections à venir. Le mouvement se prouve en marchant.

En termes simples ; Peuple de France, le moment est venu de te lever et de faire entendre ta voix.

Mais si chacun d’entre vous attend que l’autre commence, alors notre pays est foutu. Ce qui serait un drame pour le monde entier. En ce qui me concerne, je réfléchis pour savoir comment mettre au point au point le vite possible une infrastructure pour aider les volontaires dans leurs efforts.