InternationalAnalyseUkraine par Thibault de Varenne Le Courrier des stratèges À Paris, dans une atmosphère de fin de règne, le Président Macron rappelle son soutien à Vladimir Zelensky, « président » ukrainien. Le chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon, prononce devant les maires de France des mots d’une gravité sépulcrale, nous enjoignant d’« accepter de perdre nos enfants ». À Kiev, presque simultanément, le château de cartes de la « vertu » ukrainienne s’effondre avec la chute d’Andriy Yermak, le véritable maître de l’Ukraine, emporté par un scandale de corruption d’une ampleur biblique : l’affaire « Midas ». Décryptage. Ceci n’est pas une simple chronique judiciaire. C’est une autopsie. L’autopsie d’un système politique ukrainien gangrené jusqu’à la moelle, l’autopsie d’une politique étrangère française fondée sur le déni, et l’autopsie d’une guerre qui, loin des idéaux de liberté proclamés, sert de couverture au plus grand transfert de richesses illicite du XXIe siècle. Pour l’élite ukrainienne, le message était clair : la corruption est tolérée tant qu’elle inclut les…
Catégorie : Actualités
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Comment l’Europe dévale la pente douce de la guerre contre la Russie
par Thibault de Varenne Le Courrier des stratèges Dans les couloirs feutrés des ministères parisiens, sous les ors de la République et, plus encore, sous les voûtes de verre froid des institutions bruxelloises, règne une atmosphère singulière. C’est un climat que les historiens de l’avenir, s’il en reste pour écrire notre histoire, qualifieront sans doute de « pré-traumatique ». Nous vivons ces instants suspendus, étranges, où la paix n’est plus qu’une façade lézardée, maintenue debout par l’habitude et le déni, tandis que la guerre — la vraie, la grande, celle qui engage la survie des nations — se prépare administrativement, logistiquement et psychologiquement dans l’indifférence polie des foules. Le titre de cette chronique, « la pente douce », n’est pas une figure de style. Il décrit la cinétique précise de notre chute. Contrairement aux idées reçues, les grandes catastrophes géopolitiques sont rarement des ruptures soudaines. Elles sont l’aboutissement d’un glissement progressif, d’une accumulation de petits renoncements, de notes de bas de page dans des traités obscurs, de…
Le mirage multipolaire : quand la réalité brise les rêves de l’Occident
par Thibault de Varenne Le Courrier des stratèges Il est des lectures qui agissent comme un acide sur le vernis de nos illusions. Dans le confort ouaté des ministères parisiens, où l’on se berce encore de la « puissance d’équilibre » et de l’autonomie stratégique européenne, la récente recension par le Financial Times de l’ouvrage de Neil Shearing, The Fractured Age, devrait résonner comme un tocsin. Mais il est à craindre que ceux qui nous gouvernent préfèrent, comme à l’accoutumée, détourner le regard. Neil Shearing, économiste en chef chez Capital Economics, commet ici un crime de lèse-majesté contre la pensée unique. Il vient fracasser deux idoles devant lesquelles se prosternent, chacun à leur tour, les progressistes béats et certains conservateurs romantiques : le mythe d’un monde joyeusement multipolaire et la fable d’une Russie salvatrice de l’Occident chrétien. Il faut sortir de l’OTAN non pas pour rejoindre la Russie, mais pour ne dépendre de personne. La bipolarité est un étau ; la souveraineté est la lime qui permet de s’en…
De la guerre tiède au chaos institutionnalisé
PAR POLÉMIA | 23 NOVEMBRE 2025 | Guillaume d’Aram de Valada livre ici une analyse incisive de l’évolution géopolitique post-guerre froide, éclairant les dérives stratégiques de l’Occident. À travers une critique ferme de la « guerre tiède », de la montée du terrorisme et du fédéralisme européen, il dénonce la tentation technocratique et l’instrumentalisation de la menace russe comme outil de diversion politique. Un texte engagé, qui interroge les fondements mêmes de la souveraineté et de la dissuasion en Europe. Polémia Sommaire masquer 1. De la fin de la guerre froide à la guerre tiède 2. La Russie comme paravent politique 3. De la dissuasion au chaos institutionnalisé De la fin de la guerre froide à la guerre tiède La fin de la guerre dite « froide » ouvrait, paraît-il, une ère nouvelle faite de bien-être des peuples et d’une mondialisation des échanges garante de stabilité. La chute du mur de Berlin en 1989, suivie de la dislocation de l’URSS en 1991, signait à peine la fin de…
Sécurité en Europe : L’OTAN et l’UE font désormais partie du problème
Par Giuseppe Gagliano, Président du Centro Studi Strategici Carlo De Cristoforis (Côme, Italie) Le Diplomate Entre alarmisme politique et absence de pragmatisme Les récentes déclarations de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et du Parlement européen témoignent d’un climat d’hystérie politique et d’idéologie pure qui relègue toute analyse rationnelle au second plan. Hier, les eurodéputés ont adopté, par 469 voix contre 97 et 38 abstentions, une résolution condamnant fermement les « actions imprudentes et accrues » de Russie, accusée de violer l’espace aérien de plusieurs États membres de l’UE et de l’OTAN — notamment la Pologne, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Roumanie. Mais derrière les grands mots, peu de preuves tangibles. La plupart des « violations » évoquées relèvent d’incidents techniques mineurs ou n’ont tout simplement jamais été prouvées. Le cas des drones tombés en Roumanie ou retrouvés sur des toits en Pologne, bricolés avec du ruban adhésif, illustre une instrumentalisation politique : il s’agirait, selon plusieurs observateurs, d’opérations sous fausse bannière menées depuis l’Ukraine…
ANALYSE – L’OTAN face à la Russie
Capture d’écran Par Alain Rodier Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a affirmé au début novembre que l’Europe avait enfin dépassé la production russe en munitions d’artillerie. Il semble que cette déclaration est pour le moins exagérée… Selon un groupe de journalistes d’investigation, la production européenne au cours du second semestre de l’année 2024 se situait entre 400 000 et 600 000 obus. Il est très peu vraisemblable qu’elle ait désormais dépassé les 3 à 3,5 millions d’unités. La propagande – qui existe dans les deux camps – atteint parfois ses limites. Ainsi, quand les Européens annoncent que l’économie russe (« équivalente à celle de l’Italie » suivant un poncif répété depuis 2022) est en train de s’effondrer – certes cette dernière ne se porte pas bien son basculement vers l’Asie et le Sud-global prenant du temps -, ils oublient de préciser que pour l’Europe, c’est peut-être encore pire. Ayant du abandonner les flux de gaz russe à bas prix, le vieux continent paye désormais son énergie – essentiellement du gaz de…
Le trumpisme est-il un nouveau fascisme ?
par Thibault de Varenne le Courrier des stratèges Dans une très large mesure, l’originalité du phénomène trumpiste est mal prise en compte en Europe, y compris en France. Sur notre chaîne Youtube, Thierry Meyssan a régulièrement réduit le trumpisme à une pensée « jacksonienne », c’est-à-dire mercantile. Nous revenons ici sur cette fausse idée et nous mettons à jour les véritables ferments du trumpisme. En France, le phénomène trumpiste a fait l’objet d’un traitement rachitique par la presse subventionnée, qui l’a traité avec l’arrogance habituelle de la caste, dont le réflexe premier est de disqualifier et de dénigrer toute innovation et tout phénomène dont l’originalité lui échappe. Parfois, cette incompréhension est née d’une forme de paresse ou de facilité, à laquelle le Courrier a en partie participé et pour lequel il dresse un mea culpa. En réalité, le trumpisme est une hybridation entre l’idéologie de la « dark enlightenment » développée par Curtis Yarvin, fondamentalement anti-démocratique, et le populisme de la triade sombre que nous avons décrit dans nos colonnes. La…
Guerre contre la Russie ? Non, guerre contre les peuples européens
PAR MICHEL GEOFFROY | 4 NOVEMBRE 2025 | POLÉMIA Depuis des semaines, les généraux défilent sur nos écrans pour nous mettre en garde contre la menace russe, qui serait à nos portes. Les médias nous parlent de drones ou de ballons menaçants. Et Emmanuel Macron, qui aime se déguiser, adopte une posture martiale au nom de la « coalition des volontaires » censée défendre l’Ukraine envers et contre tout, et notamment contre le désengagement des États-Unis. Le spectacle politico-médiatique donne à penser que l’oligarchie européiste ne craindrait pas, mais souhaiterait une confrontation armée avec la Russie. Mais de quoi ce bellicisme est-il le nom ? De la véritable guerre que l’oligarchie européiste envisage de conduire contre les peuples européens, pour se maintenir au pouvoir. La seule qui importe vraiment à ses yeux. Sommaire masquer 1. Le retour des somnambules 2. Une Terreur 2.0 3. Bloquer le mouvement dégagiste européen 4. Spolier les Européens 5. Un président pour l’Europe ? 6. La leçon de Machiavel Le retour des somnambules…
Guerre contre la Russie ? Non, guerre contre les peuples européens
PAR MICHEL GEOFFROY | 4 NOVEMBRE 2025 | POLÉMIA Depuis des semaines, les généraux défilent sur nos écrans pour nous mettre en garde contre la menace russe, qui serait à nos portes. Les médias nous parlent de drones ou de ballons menaçants. Et Emmanuel Macron, qui aime se déguiser, adopte une posture martiale au nom de la « coalition des volontaires » censée défendre l’Ukraine envers et contre tout, et notamment contre le désengagement des États-Unis. Le spectacle politico-médiatique donne à penser que l’oligarchie européiste ne craindrait pas, mais souhaiterait une confrontation armée avec la Russie. Mais de quoi ce bellicisme est-il le nom ? De la véritable guerre que l’oligarchie européiste envisage de conduire contre les peuples européens, pour se maintenir au pouvoir. La seule qui importe vraiment à ses yeux. Sommaire masquer 1. Le retour des somnambules 2. Une Terreur 2.0 3. Bloquer le mouvement dégagiste européen 4. Spolier les Européens 5. Un président pour l’Europe ? 6. La leçon de Machiavel Le retour des…
Le bâillon d’État : Macron, les réseaux sociaux et la panique d’une caste aux abois
Éric Verhaeghe 28 oct. 2025 L’odeur de la peur monte désormais jusqu’aux ors de l’Élysée. Elle est âcre, tenace, et imprègne chaque déclaration publique d’un régime en phase terminale. Emmanuel Macron, cet accident de l’histoire, ce produit marketing périmé qui ne doit sa survie qu’à la complicité active d’un système médiatique sous perfusion, annonce vouloir ouvrir un « débat » sur la mise sous contrôle des réseaux sociaux. L’intitulé seul est une tartufferie, une de plus dans un règne qui aura érigé le mensonge d’État et l’inversion accusatoire en modes de gouvernance. Il ne s’agit pas de débattre. Il s’agit de légiférer. Il ne s’agit pas de protéger le citoyen. Il s’agit de museler l’opposant. Il ne s’agit pas de sauvegarder la démocratie. Il s’agit de sauver le soldat Macron et la caste qu’il représente. Soyons clairs, pour couper court aux procès d’intention que les chiens de garde du système ne manqueront pas de nous intenter. Oui, les réseaux sociaux sont devenus, en partie, un cloaque numérique. Oui,…
