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Sécurité en Europe : L’OTAN et l’UE font désormais partie du problème

Par Giuseppe Gagliano, Président du Centro Studi Strategici Carlo De Cristoforis (Côme, Italie)  Le Diplomate Entre alarmisme politique et absence de pragmatisme Les récentes déclarations de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et du Parlement européen témoignent d’un climat d’hystérie politique et d’idéologie pure qui relègue toute analyse rationnelle au second plan. Hier, les eurodéputés ont adopté, par 469 voix contre 97 et 38 abstentions, une résolution condamnant fermement les « actions imprudentes et accrues » de Russie, accusée de violer l’espace aérien de plusieurs États membres de l’UE et de l’OTAN — notamment la Pologne, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Roumanie. Mais derrière les grands mots, peu de preuves tangibles. La plupart des « violations » évoquées relèvent d’incidents techniques mineurs ou n’ont tout simplement jamais été prouvées. Le cas des drones tombés en Roumanie ou retrouvés sur des toits en Pologne, bricolés avec du ruban adhésif, illustre une instrumentalisation politique : il s’agirait, selon plusieurs observateurs, d’opérations sous fausse bannière menées depuis l’Ukraine…

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ANALYSE – L’OTAN face à la Russie

Capture d’écran Par Alain Rodier Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a affirmé au début novembre que l’Europe avait enfin dépassé la production russe en munitions d’artillerie. Il semble que cette déclaration est pour le moins exagérée… Selon un groupe de journalistes d’investigation, la production européenne au cours du second semestre de l’année 2024 se situait entre 400 000 et 600 000 obus. Il est très peu vraisemblable qu’elle ait désormais dépassé les 3 à 3,5 millions d’unités. La propagande – qui existe dans les deux camps – atteint parfois ses limites. Ainsi, quand les Européens annoncent que l’économie russe (« équivalente à celle de l’Italie » suivant un poncif répété depuis 2022) est en train de s’effondrer – certes cette dernière ne se porte pas bien son basculement vers l’Asie et le Sud-global prenant du temps  -, ils oublient de préciser que pour l’Europe, c’est peut-être encore pire. Ayant du abandonner les flux de gaz russe à bas prix, le vieux continent paye désormais son énergie – essentiellement du gaz de…

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Le trumpisme est-il un nouveau fascisme ?

par Thibault de Varenne le Courrier des stratèges Dans une très large mesure, l’originalité du phénomène trumpiste est mal prise en compte en Europe, y compris en France. Sur notre chaîne Youtube, Thierry Meyssan a régulièrement réduit le trumpisme à une pensée « jacksonienne », c’est-à-dire mercantile. Nous revenons ici sur cette fausse idée et nous mettons à jour les véritables ferments du trumpisme.   En France, le phénomène trumpiste a fait l’objet d’un traitement rachitique par la presse subventionnée, qui l’a traité avec l’arrogance habituelle de la caste, dont le réflexe premier est de disqualifier et de dénigrer toute innovation et tout phénomène dont l’originalité lui échappe. Parfois, cette incompréhension est née d’une forme de paresse ou de facilité, à laquelle le Courrier a en partie participé et pour lequel il dresse un mea culpa. En réalité, le trumpisme est une hybridation entre l’idéologie de la « dark enlightenment » développée par Curtis Yarvin, fondamentalement anti-démocratique, et le populisme de la triade sombre que nous avons décrit dans nos colonnes. La…

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Guerre contre la Russie ? Non, guerre contre les peuples européens

PAR MICHEL GEOFFROY | 4 NOVEMBRE 2025 | POLÉMIA Depuis des semaines, les généraux défilent sur nos écrans pour nous mettre en garde contre la menace russe, qui serait à nos portes. Les médias nous parlent de drones ou de ballons menaçants. Et Emmanuel Macron, qui aime se déguiser, adopte une posture martiale au nom de la « coalition des volontaires » censée défendre l’Ukraine envers et contre tout, et notamment contre le désengagement des États-Unis. Le spectacle politico-médiatique donne à penser que l’oligarchie européiste ne craindrait pas, mais souhaiterait une confrontation armée avec la Russie. Mais de quoi ce bellicisme est-il le nom ? De la véritable guerre que l’oligarchie européiste envisage de conduire contre les peuples européens, pour se maintenir au pouvoir. La seule qui importe vraiment à ses yeux. Sommaire masquer 1. Le retour des somnambules 2. Une Terreur 2.0 3. Bloquer le mouvement dégagiste européen 4. Spolier les Européens 5. Un président pour l’Europe ? 6. La leçon de Machiavel Le retour des somnambules…

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Guerre contre la Russie ? Non, guerre contre les peuples européens

  PAR MICHEL GEOFFROY | 4 NOVEMBRE 2025 | POLÉMIA Depuis des semaines, les généraux défilent sur nos écrans pour nous mettre en garde contre la menace russe, qui serait à nos portes. Les médias nous parlent de drones ou de ballons menaçants. Et Emmanuel Macron, qui aime se déguiser, adopte une posture martiale au nom de la « coalition des volontaires » censée défendre l’Ukraine envers et contre tout, et notamment contre le désengagement des États-Unis. Le spectacle politico-médiatique donne à penser que l’oligarchie européiste ne craindrait pas, mais souhaiterait une confrontation armée avec la Russie. Mais de quoi ce bellicisme est-il le nom ? De la véritable guerre que l’oligarchie européiste envisage de conduire contre les peuples européens, pour se maintenir au pouvoir. La seule qui importe vraiment à ses yeux. Sommaire masquer 1. Le retour des somnambules 2. Une Terreur 2.0 3. Bloquer le mouvement dégagiste européen 4. Spolier les Européens 5. Un président pour l’Europe ? 6. La leçon de Machiavel Le retour des…

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Le bâillon d’État : Macron, les réseaux sociaux et la panique d’une caste aux abois

Éric Verhaeghe 28 oct. 2025 L’odeur de la peur monte désormais jusqu’aux ors de l’Élysée. Elle est âcre, tenace, et imprègne chaque déclaration publique d’un régime en phase terminale. Emmanuel Macron, cet accident de l’histoire, ce produit marketing périmé qui ne doit sa survie qu’à la complicité active d’un système médiatique sous perfusion, annonce vouloir ouvrir un « débat » sur la mise sous contrôle des réseaux sociaux. L’intitulé seul est une tartufferie, une de plus dans un règne qui aura érigé le mensonge d’État et l’inversion accusatoire en modes de gouvernance. Il ne s’agit pas de débattre. Il s’agit de légiférer. Il ne s’agit pas de protéger le citoyen. Il s’agit de museler l’opposant. Il ne s’agit pas de sauvegarder la démocratie. Il s’agit de sauver le soldat Macron et la caste qu’il représente. Soyons clairs, pour couper court aux procès d’intention que les chiens de garde du système ne manqueront pas de nous intenter. Oui, les réseaux sociaux sont devenus, en partie, un cloaque numérique. Oui,…

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La Russie maître du jeu face à une coalition européenne corrompue

par Stratpol Jacques Hogard, analyste politique et colonel des forces armées françaises, également président du groupe EPEE – une société de conseil spécialisée dans le renseignement stratégique et l’activité économique étrangère -, dresse un tableau sans concessions de la fin imminente du conflit ukrainien. Dans une intervention récente, il décrypte les motivations occultes du soutien occidental à Kiev, la position dominante de la Russie dans les négociations à venir, et les répercussions mondiales d’une défaite annoncée pour l’Occident. Pour Hogard, ce conflit marque l’accélération d’un monde multipolaire, où l’hégémonie atlantique s’effrite irrémédiablement. Une corruption rampante au cœur du soutien à Kiev Le colonel Hogard n’hésite pas à pointer du doigt les raisons profondes du zèle européen et supranational pour l’Ukraine, loin des nobles idéaux invoqués publiquement. Selon lui, une composante de corruption massive imprègne les flux financiers alloués à Kiev, impliquant non seulement les autorités ukrainiennes, mais aussi des officiels occidentaux. «Il devient évident que le mouvement des fonds financiers en Occident est opaque, que ce soit aux…

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Les avoirs russes ou la mort des principes

par Thibault de Varenne courrier-strateges 24 oct.  Lorsqu’un ordre politique et moral entre en agonie, il ne se contente pas de mourir ; sa décomposition, tel un venin lent, corrompt tout ce qu’il approche, et en premier lieu la langue et le droit, ces deux piliers de toute civilisation. Nous assistons aujourd’hui, sous le masque blafard de la légalité européenne, à l’un de ces spectacles funèbres où les principes qui ont fondé la prospérité et la stabilité de l’Occident sont méthodiquement dépecés sur l’autel d’une cause lointaine et d’une idéologie fébrile. L’affaire des avoirs russes gelés, et la machination ourdie à Bruxelles pour en détourner les fruits au profit de l’Ukraine, n’est pas une simple décision de politique étrangère. C’est le symptôme achevé d’une décadence profonde, la manifestation clinique d’un corps politique qui a perdu le sens de ses propres fondements.   Au cœur de cette entreprise se trouve une violation flagrante du principe le plus sacré des sociétés ordonnées : le droit de propriété. Ce droit, socle de…

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Malgré une dérive autoritaire, Macron contrôle de moins en moins le pays

Éric Verhaeghe 20 oct. 20257 min Le paradoxe fondamental du macronisme réside dans cette dynamique contradictoire : plus le régime durcit son emprise coercitive sur la société, moins il semble maîtriser le destin du pays. Depuis 2017, la France vit sous le joug d’un pouvoir qui se rêve en modernisateur progressiste, mais qui agit en réalité comme une technocratie paniquée, multipliant les lois liberticides, la surveillance et la répression. Pourtant, cette inflation autoritaire masque mal l’effondrement de l’autorité réelle de l’État et la dissolution de la puissance française. Le « nouveau monde » promis s’est avéré être un système hybride : une tyrannie managériale pour les affaires intérieures et une impuissance stratégique sur la scène internationale. Chronique d’un régime qui, à force de vouloir tout contrôler, ne maîtrise plus rien. Acte I : la révolte des périphéries et le choix de la violence (2018-2019) L’idylle entre Emmanuel Macron et sa « Start-up Nation » fut de courte durée. Le projet de dissolution de la France dans le grand bain de la globalisation…

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Comment Poutine et Trump sont en train de marginaliser l’Europe, par Thibault de Varenne

courrier-strateges 17 oct. 20256 min L’Europe se rêvait puissance. Trump la fait atterrir : comme au bon vieux temps de la guerre froide, elle est redevenue un simple terrain de jeu pour les USA et la Russie. Thibault de Varenne nous décrypte le nouvel ordre international qui se met en place. La relation entre les États-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine ne s’analyse pas comme une série d’événements isolés, mais comme une trajectoire stratégique cohérente dont chaque étape renforce la précédente. Le sommet d’Anchorage du 16 août 2025 n’était pas une fin en soi, mais l’acte fondateur d’une nouvelle méthode diplomatique. L’échange téléphonique de plus de deux heures du 16 octobre n’était pas une simple conversation, mais l’aboutissement de cette séquence : la mise en œuvre d’une diplomatie du levier, bilatérale et brutale, qui redessine l’architecture de sécurité européenne en excluant délibérément ses principaux acteurs. Cette synthèse retrace l’évolution de cette dynamique, d’un accord de principe en Alaska à sa mise en application concrète…

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