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Le jeu dangereux de l’Europe contre Viktor Orban

dimanche 4 juillet 2021, par Thierry Benne IRF Europe Il faudrait gentiment rappeler à tous nos censeurs incultes et ingrats qui, depuis le Parlement de Strasbourg ou le Conseil des Ministres où ils siègent tranquillement, n’ont de cesse de faire régulièrement les gros yeux à certaines capitales magyare ou slaves, que c’est successivement à Budapest, à Prague et à Gdansk que le communisme a pour la première fois vacillé sur ses bases. N’oublions jamais que les poitrines des patriotes hongrois contre les tanks soviétiques, l’audace du printemps de Prague contre l’oppression de Moscou et les grèves à répétition de Solidarnosc contre le pouvoir fantoche ont davantage fait pour le rétablissement de la démocratie en Europe que tous les réquisitoires des procureurs qui, aujourd’hui, stigmatisent si volontiers les libérateurs d’hier. Où étaient donc ces accusateurs ou leurs ancêtres, lors des événements de Budapest lâchement abandonnée par le monde occidental ? Qu’ont-ils fait, sinon lire leurs journaux, lors du Printemps de Prague ? Et où donc se trouvaient nos Saint-Just au plus…

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UN NOUVEL ORDRE DU MONDE PREND FORME

Biden-Poutine, un Yalta II plutôt qu’un nouveau Berlin par Thierry Meyssan Les États-Unis, vaincus à plate couture en Syrie, se sont rendus à Genève accepter les conditions du vainqueur, la Russie. Le sommet du 16 juin 2021 devrait mettre un terme aux hostilités à la condition que l’Administration Biden tienne ses troupes. Les Européens de l’Ouest devront payer l’addition. La Chine se voit confirmée dans sa position de partenaire de la Russie. RÉSEAU VOLTAIRE | 22 JUIN 2021 A Genève, le président Poutine, victorieux en Syrie, a imposé ses conditions au président Biden, leader des vaincus. La Troisième Guerre mondiale, qui a opposé 119 États en Syrie, s’est soldée par la victoire de la Syrie, de l’Iran et de la Russie et la défaite militaire des 116 États occidentaux et alliés. Le moment est venu pour les perdants de reconnaître leurs crimes et de rembourser les dommages et coûts qu’ils ont occasionnés (au moins 400 000 morts et 400 milliards de dollars de dégâts en Syrie, 100 milliards de dollars d’armement russe).…

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Barkhane : la fin, vraiment ?

17 juin 2021 Jean-Baptiste Noé Institut des Libertés Le Président de la République, chef des armées, a donc annoncé la fin de Barkhane, opération militaire en vigueur depuis 2014. 7 ans après c’est donc la fin de celle-ci, même si chacun comprend qu’il ne s’agit nullement d’un terme, mais du passage à autre chose. Officiellement, la France veut passer la main aux armées africaines afin qu’elles luttent elles-mêmes contre « le terrorisme » et « l’islamisme ». Deux notions bien floues, qui attrapent toutes les réalités. Barkhane coûte cher, en matériel et en hommes, ses buts de guerre ne sont pas clairement définis et son utilité stratégique n’est guère certaine. 7 ans après son déclenchement, la France peut mettre à son actif l’élimination de quelques chefs dangereux et vindicatifs, ce qui a contribué à relativement stabiliser une zone instable. Barkhane permet à l’armée française de s’entrainer en terrain réel et à balles réelles, et aux soldats de gagner de l’avancement en combattant. Pour le reste, avec des buts de guerre flous, il…

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VERS UN RETRAIT FRANÇAIS DU MALI ?

La France (et l’Europe) face au vertigineux défi de l’expansion de l’islamisme en Afrique Atlantico Bien plus qu’un problème sécuritaire, ce qui se passe en Afrique subsaharienne relève d’un véritable enjeu de civilisation aux profondes ramifications. Bertrand Cavallier Atlantico : Après le coup d’État du 25 mai 2021, la France a décidé de suspendre ses opérations avec les forces maliennes. Cette décision est-elle vraiment la bonne ? Quelle conduite tenir maintenant que le régime malien n’est plus considéré comme légitime ? Bertrand Cavallier : Dans le communiqué adressé par le ministre des Armées à l’AFP, il est précisé comme le rapporte Le Point que « des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cedeao[1] et l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali » et que « dans l’attente de ces garanties, la France (…) a décidé de suspendre à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit ».…

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De la destruction de nos libertés individuelles

6 juin 2021 Charles Gave Il y a une dizaine d’années, Emmanuelle, moi et quelques amis avons créé l’institut des Libertés (IDL). Avant de le nommer ainsi, nous avions interviewé quelques éminents personnages dont l’un est un peu la statue du commandeur du monde libéral français pour lui soumettre le nom auquel nous pensions. Surpris par notre choix, il nous demanda : ‘’ Pourquoi Institut DES Libertés et non pas Institut de LA Liberté ? A cette question je répondis que LA Liberté, avec un grand L était une notion totalitaire et que seules comptaient LES libertés, avec un petit l, qui devaient être défendues, une par une, et sans cesse, contre les agressions qui venaient toujours de celui à qui nous avions confié le monopole de la violence légitime, c’est-à-dire l’Etat. Comme le disait Saint Just, « l’Etat est l’ennemi naturel des libertés » et il faut souligner au début de ce papier que chaque fois que l’Etat s’attaque à l’une ou l’autre de nos libertés, c’est toujours au prétexte qu’il…

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Comment l’Allemagne s’impose en Europe

3 juin 2021 Jean-Baptiste Noé Institut des Libertés Notre perception de l’Allemagne est faussée. Parce qu’elle n’a plus de puissance militaire, nous avons cru qu’elle n’avait plus de volonté de puissance. Parce qu’elle a été vaincue en 1945 et divisée jusqu’en 1990, nous avons cru qu’elle ne jouerait plus de rôle majeur sur le continent européen. Or aujourd’hui, c’est elle qui domine l’Europe, via notamment l’Union européenne, dont des Allemands ou des amis de l’Allemagne se partagent les postes clefs. Le Brexit est à cet égard une mauvaise nouvelle pour la France, la laissant seule dans son face-à-face avec Berlin quand Londres pouvait servir de contrepoids. Non seulement l’Allemagne est désormais toute-puissante en Europe, mais elle est en train de saper les bases de la puissance française en utilisant le levier de l’énergie et du développement durable. Christian Harbulot, directeur de l’École de guerre économique, vient de publier une étude judicieusement intitulée Comment l’Allemagne tente d’affaiblir durablement la France sur la question de l’énergie dans laquelle il analyse…

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La doctrine Rumsfeld/Cebrowski

par Thierry Meyssan Depuis deux décennies, le Pentagone applique la « doctrine Rumsfeld/Cebrowski » au « Moyen-Orient élargi ». Plusieurs fois, il a pensé l’étendre au « Bassin des Caraïbes », mais s’en est abstenu, concentrant sa puissance sur sa première cible. Le Pentagone agit comme un centre décisionnel autonome qui échappe, de fait, au pouvoir du président. C’est une administration civilo-militaire qui impose ses objectifs aux autres militaires. RÉSEAU VOLTAIRE | PARIS (FRANCE) | 25 MAI 2021             n Les cartes du Conseil des chefs d’état-major US en 2001, publiées en 2005 par le colonel Ralph Peters, guident toujours en 2021 l’action des armées US. Dans mon livre L’Effroyable imposture [1], j’écrivais, en mars 2002, que les attentats du 11-Septembre visaient à faire accepter par les États-uniens :  à l’intérieur, un système de surveillance de masse (le Patriot Act) ;  et, à l’extérieur, une reprise de la politique impériale, au sujet de laquelle on ne disposait à l’époque d’aucun document. Les choses ne s’éclaircirent qu’en 2005, lorsque le colonel Ralph Peters…

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Inflation : le débat fait rage…

17 mai 2021 Charles Gave Le lecteur, même le moins attentif aux choses de l’économie, a sans doute remarqué que l’inflation revenait à la mode chez les journalistes et les commentateurs de l’économie et que donc le nombre d’articles portant sur le sujet est en train d’exploser. Et comme d’habitude, ce petit monde se scinde en deux. D’un côté, les pessimistes qui attendent la fin du monde depuis des lustres et qui nous annoncent l’hyperinflation « à la » République de Weimar. De l’autre, ceux qui sont persuadés que les hausses de prix actuelles sont « temporaires » et que tout va rentrer dans l’ordre une fois que les goulots d’étranglements actuels, dus au Covid, seront résorbés. Et ces deux groupes s’étripent à qui mieux mieux sous les yeux ébaubis des spectateurs en se lançant force chiffres et statistiques à la figure, lesquels ne font que renforcer la sidération générale. Et je me retrouve une fois de plus en face du problème : Tout le monde me pose la même question, inflation, ou…

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Il y a 40 ans, le 10 mai 1981, avec Mitterrand, naissait un Etat mégalomane, corrompu et destructeur

IREF dimanche 9 mai 2021, par Nicolas Lecaussin Entre 1950 et 1980, le niveau de vie des Français a triplé. En 30 ans, la France a donc connu pratiquement la même progression économique qu’entre la mort de Louis XIV et la Seconde Guerre mondiale. Une réussite impressionnante due en particulier aux réformes capitalistes modernes mises en place en Occident à partir des années 1950. Mais le 10 mai 1981 intervient la « rupture avec le capitalisme » voulue par les socialistes français, dirigée par François Mitterrand. Alors qu’en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, Thatcher et Reagan lancent des réformes libérales, Mitterrand applique à la France, avec les communistes, le Programme commun concocté par le « sherpa » Jacques Attali, qui étatise l’économie entière avec des conséquences dramatiques pour le pays et pour les Français. Le socialisme mitterrandien : trois dévaluations, un million de chômeurs en plus et baisse du pouvoir d’achat Les effets de cette nationalisation de l’économie se sont fait sentir dès le début de l’année 1982. De 1981 à 1984, le nombre…

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Emmanuel Macron : 4 ans et un bilan de plus en plus lourd

Le 7 mai 2017 était élu Emmanuel Macron. Quatre ans plus tard, les Français éprouvent un sentiment très spécial : celui d’être gouvernés par un Président qui leur est hostile. Hostile à leur histoire, hostile à leur culture. Par Claude Robert. Tel un Don Quichotte en costume-cravate, Emmanuel Macron s’est engagé dans un combatcontre trois ennemis tout à fait hypothétiques : l’oppression dont souffriraient les minorités (religieuses, ethniques et sexuelles), l’amalgame qui existerait entre le terrorisme et l’Islam, et la fureur destructrice des Gilets jaunes. Mais il n’a rien entrepris contre les Black-blocs, ni contre l’insécurité et ses causes évidentes, ni contre les syndicats de fonctionnaires qui ont bloqué le pays. Surtout, il a poursuivi le travail de démantèlement de l’économie engagé par son mentor Hollande. Démantèlement qu’il a même accéléré en imposant une série de confinements délétères afin de pallier l’impréparation de son gouvernement face à la pandémie. Ainsi se sont révélées ces quatre années de gouvernance Macron, une succession de mauvaises décisions économiques assaisonnées de déclarations…

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