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Le combat du Pape François déstabilise la chrétienté.

26 mars, 2024

Institut des Libertés

Le stade terminal de la déchristianisation  est en marche. Les chrétiens sont désormais minoritaires, les catholiques souffrent désormais d’une moindre protection par rapport aux musulmans et aux juifs. Ils ne déterminent plus les structures de la société. En 1984 sur l’école libre, le gouvernement avait cédé. En 2013 avec la manif pour tous ils n’ont rien obtenu… Nous assistons à un siècle d’éviction des chrétiens. Le grand remplacement apparait désormais inévitable. Il amène l’effacement de la France chrétienne et blanche au profit d’une province musulmane de la part d’un islam qui veut s’étendre. Dans ce contexte la fin des chrétiens d’orient est la signature de notre suicide moral. L’Azerbaidjan et son allié turc comptent bien achever leur objectif: réduire à néant l’état arménien et chasser son peuple chrétien d’une région, le sud Caucase, qu’il occupe depuis 3000 ans…

Toute l’histoire de France s’inscrit pourtant dans le rapport incarné entre l’Etat et l’Eglise, rapport passionné et passionnel. Le paradoxe est qu’à la fin, la France n’a pas attendu 1789 ou 1905 pour devenir laïque. C’est dès l’an mille que nos rois ont soigneusement tenu la religion à l’écart de la politique. L’absolutisme servait probablement mieux les libertés que le libéralisme. Le catholicisme a façonné nos mœurs, modelé nos paysages, marqué notre façon de penser, inspiré nos artistes. L’altermondialisme et la décroissance ne peuvent être des projets catholiques. La pensée chrétienne est aujourd’hui devenue souvent mal considérée, caricaturée et même défigurée. René Girard (1) a très bien montré que la religion était un mode gestion efficace de la violence. Il a éclairé d’un jour nouveau l’esprit du christianisme, du judaisme et même du paganisme.

Un petit nombre de prêtres cède pourtant aujourd’hui à la tentation d’aligner l’église catholique sur les valeurs des sociétés occidentales actuelles. Si l’occident continue dans cette voie, il y a un grand risque qu’il disparaisse envahi par les étrangers… L’erreur de l’Europe est de penser l’islam sur le modèle du christianisme. Serons-nous capables de redevenir fiers de ce que nous fumes ?

 

Le désarmant irréalisme du pape François.

Jorge Mario Bergoglio, le Pape François argentin a commencé par développer dans son pays « Une église pauvre pour les pauvres ». Le continent sud-américain a vu « le passage de nombreux curés chez les camarades marxistes ». Il fallait ensuite expliquer  que l’islam était une religion de bonheur, de paix et de tolérance, que la violence observée chez certains musulmans n’avait rien à voir avec l’islam…  Les nombreux catholiques qui n’hésitent pas à lui rappeler les persécutions des chrétiens dans les pays musulmans ne sont pas entendus. Pourtant en 2023 des milllions de chrétiens ont été persécutés dans 78 pays ! Au total, on retrouve l’église catholique aux côtés d’une extrême gauche internationaliste qui a tué Dieu. Le migrant venu du sud a remplacé le prolétaire de jadis

Le pape François mène un combat contre l’Occident. Il n’a pas réussi à imposer la transparence dans le financement de l’église, il a dressé la papauté contre l’Occident. Il a renoncé à l’espérance, ne cessant de prédire la désintégration du capitalisme, de la planète et le déclenchement de nouvelles guerres mondiales dont la seule responsabilité est celle de l’Occident. Avec l’Encyclique « Tous Frères » en 2020, le pape a abordé le thème de la fraternité pour prôner une nouvelle fois l’ouverture des frontières aux immigrants… tout en condamnant une mondialisation qui nie les identités des peuples. Comprenne qui pourra. A force de choisir un camp qui n’est pas celui du peuple de France l’église peut-elle s’étonner si ce peuple se détourne d’elle de plus en plus massivement.

L’islam dernière religion arrivée en Europe a un empêchement intrinsèque à s’intégrer dans la trame européenne fondamentalement judéo-chrétienne. Les « nouveaux immams » (= les nouveaux philosophes ») appellent l’Europe à se fondre sans tarder dans l’oumma (la communauté des musulmans). A faire l’ange, le Pape met l’Europe en danger. François prêche l’accueil pour tous les clandestins. Il s’oppose aux expulsions collectives et arbitraires de migrants et de réfugiés. Les étrangers doivent selon lui avoir accès même dans les pays où ils sont arrivés illégalement, aux soins et aux systèmes de pension. Son aveuglement qui conforte les belles âmes est affolant de naïveté…

François antipape ?

La vraie portée et les limites de sa réforme pose problème.  Benoît XVI a d’une certaine manière « raté » sa succession on peut se demander pourquoi Il a démissionné François qui n’était pas le candidat de Benoît XVI, exerce une rupture avec lui alors qu’officiellement il y a continuité. On voit mal dans ces conditions comment François peut déclencher une réconciliation de l’Église avec le monde, notamment sur les questions de sexualité, et contribuer à une certaine renaissance de l’Eglise catholique.

On s’interroge sur le refus du pape François d’associer Islam et terrorisme. L’islam dernière religion arrivée en Europe a un empêchement intrinsèque à s’intégrer dans la trame européenne fondamentalement judéo-chrétienne. Les « nouveaux immams » (= les nouveaux philosophes ») appellent l’Europe à se fondre sans tarder dans l’Oumma (la communauté des musulmans).

Les nouvelles religions qui contribuent à la déshumanisation du monde

 Avec la finance et les nouvelles technologies , le Pape François  veut en finir avec les « deux nouvelles religions » qui contribuent selon lui à la déshumanisation du monde. Il s’inspire des idées d’Edouard Tétreau,  auteur de « Au delà du mur de l’argent » (2). Il fait partie de ceux qui autour du Pape François l’approvisionnent en arguments pas toujours justifiés contre la finance et les banquiers. Il prédit un prochain accident majeur pour l’économie mondiale.

Greta Thunberg. Elle est la Jeanne d’Arc de l’écologie pour Obama, Al Gore, Leonardo di Caprio et même le Pape François. Pour d’autres , elle est fanatisée, irrationnelle, illettrée, manipulée…En quelques années, notre monde est passé de la terreur nucléaire à la peur d’une disparition inéluctable de notre environnement condamné par le réchauffement climatique.

L’idéologie woke est plus dangereuse que le communisme. Les « woke » sont en train de réécrire l’histoire pour qu’elle soit conforme à leur idéologie qui est une contrefaçon de la sollicitude chrétienne envers les plus faibles. Alexandre Soljenitsyne en 1974 avait lancé un vibrant appel à ses partisans à refuser de vivre dans le mensonge imposé par le totalitarisme qui a toujours essayé d’éradiquer la mémoire culturelle.

 Nous aurons demain un christianisme islamisé exactement comme aujourd’hui nous avons un christianisme marxisé. Mais Dieu merci, l’église ne l’emporte jamais décisivement sur le christ.

Les grandes cultures mondiales

Les inventions de la civilisation chrétienne occidentale sont très bien développées par Jean Louis Harouel dans « Le vrai génie du christianisme » (3) : Laicité, liberté développement la liberté intellectuelle, le progrès scientifique, économique et social, la tolérance, l’individualisme, la sécularisation de la société (ou laïcité) sont les fruits du dualisme chrétien.  Le royaume de Dieu est céleste et non terrestre ; Dieu et l’Etat sont séparés. D’où la disjonction du spirituel et du temporel, qui a procuré à l’individu une liberté sans équivalent dans les autres civilisations, en excluant la sacralisation d’un quelconque ordre terrestre. Cependant, l’autonomie réciproque du politique et du religieux ne s’est imposée qu’au prix de longs et violents conflits. D’autant que le rêve d’un royaume terrestre parfait, issu du messianisme juif, a nourri les millénarismes jalonnant l’histoire du christianisme.

Ce courant messianique et millénariste a eu pour postérité les « religions séculières ». Certaines fondèrent les totalitarismes. Aujourd’hui, des valeurs d’origine chrétienne forment la « religion civile » des droits de l’homme, qui a pris la suite du communisme comme « moyen d’échapper à un regard vrai sur la politique ». Avec cette religion séculière d’Etat assortie de sanctions judiciaires, les sociétés occidentales renoncent à la séparation du politique et du religieux, qui fit leur réussite historique.

Les trois grandes cultures mondiales sont: 1/le judéo christianisme. C’est celle qui va de l’avant ce qui suscite la science, la démocratie, l’individualité,2/Confucius en Chine qui cherche l’équilibre, l’ajustement, l’harmonie. Elle aime la vie 3/ le boudhisme en Inde qui cherche le renoncement. Il s’agit de se débarrasser de la vie, d’interrompre le cycle des renaissances.

La place déclinante du catholicisme dans notre société est la question la plus douloureuse. Alors qu’il est repoussé à la périphérie de la vie européenne le christianisme en reste le centre agissant. Nous sommes gouvernés par ce que nous fuyons. Retrouver le christianisme c’est mettre fin à l’évidement de sens de l’existence que promeuvent les « déconstructeurs » d’aujourd’hui. Croire remédier à la misère en abattant la frontière entre eux et nous c’est rapetisser singulièrement le propos de la charité.

L’occident ne sait plus ce qui le caractérise. Depuis quarante ans il se livre aux délices de l’expiation pénitentielle et à l’inversion généralisée des valeurs. De la théorie du genre au multiculturalisme, en passant par la sociologie victimaire et la consommation frénétique, il semble aujourd’hui se définir en adhérant à ce qui le nie.

 

On ne débat plus, on exécute

Le mal à soigner est un poison français: celui de la pensée paresseuse qui se vautre dans la culpabilisation pour avoir la paix… La haine est chez ceux qui tuent, non chez ceux qui dénoncent les tueurs. Il faut fermer les mosquées salafistes , en expulser les imams, dénoncer les personnalités et les organisations au jeu trouble pour promouvoir les musulmans républicains.En France, toute personne qui parle de l’immigration, s’il est porteur de mauvaise nouvelle se verra accablé de suspicion puis, s’il persiste, sera déshonoré avant d’être purement et simplement ignoré, c’est notamment le cas de Michèle Tribalat (4), Christophe Guilluy (5) et Stephen Smith (6), chercheurs reconnus qui se voient marginalisés par l’université lorsqu’ils touchent à des thèmes comme l’islam et l’immigration. « On » reproche à leurs thèses de faire le jeu des discours politiques d’extrême droite. Ils répondent qu’ »on » s’attache à réduire leur légitimité plutôt qu’à contredire leurs arguments. On ne débat plus on exécute.

Le grand remplacement est un néologisme forgé par Renaud Camus (7). Ce serait la subtitution progressive de la population historique de notre pays par des populations issues de l’immigration majoritairement extra-européennes. Il s’agit d’une réalité dangereuse qui doit être combattue.

Le conflit entre l’occident et l’islam dure depuis 14 siècles . Maurice Dantec (8) très grand auteur de science fiction dans sa dernière interview juste avant sa mort en 2016 disait :  « Je suis Chrétien et je le dis, je suis Sioniste et je le dis, je crois en la civilisation occidentale et je le dis, je suis opposé à l’islamisation de la France – et de l’Europe – et je le dis, je suis opposé à la barbarie néonazie des organisations terroristes palestiniennes et je le dis, je suis pour les États et contre l’ONU, et je le dis….

Tous les Français qui veulent vraiment rester républicains ne doivent par remplacer  l’eau bénite par du  gel hydro alcoolique….

  • René Girard « Des choses cachées depuis la fondation du monde » (Livre de Poche 1978)
  • Edouard Tétreau « Au delà du mur de l’argent » (Stock 2015)
  • Jean Louis Harouel « Le vrai génie du christianisme » (Jean Cyrille Godefroy 2012)
  • Michèle Tribalat « Les yeux grands fermés. L’immigration en France « (Denoël 2010)
  • Christophe Guilluy « No Society. La fin de la classe moyenne occidentale » (Flammarion 2018)
  • Stephen Smith « La ruée vers l’Europe » (Grasset 2018)
  • Renaud Camus « Dernière chance avant le grand remplacement. Changer de peuple ou changer de politique » (La Maison d’Edition 2017)
  • Maurice Dantec « Le théâtre des opérations. Laboratoire de la catastrophe générale Tome III » (Albin Michel 2003)