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Comme l’URSS, la France ne peut pas être réformée de l’intérieur

Les perspectives budgétaires du gouvernement Bayrou, qualifiées de « propositions choc » par les médias complaisants, nous démontrent clairement que, comme autrefois l’URSS, la France, usée par 50 ans de socialisme, n’est plus réformable. 1. Une audace prétendue 2. La tyrannie du statu quo 3. Les innombrables collabos du Système 4. Le monde irréel des oligarques 5. La France s’enfonce, mais plus vite que l’URSS Une audace prétendue La prétendue audace budgétaire du gouvernement Bayrou consiste en effet à faire comme les précédents : donc à augmenter les prélèvements, à bloquer des revalorisations ou des remboursements, et à imposer un rabot budgétaire indifférencié. Même si la perspective de suppression de quelques jours fériés sert à détourner l’attention. Bref, on prend des décisions déflationnistes, alors même que notre dynamique économique est en panne, comme l’illustrent les faillites industrielles et une « croissance » dérisoire, qui ne produiront donc que des effets encore plus déprimants sur notre dette. C’est à cela que l’on reconnaît un Mozart de la Finance. Mais…

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Hungrexit : La Hongrie d’Orban menace de quitter une UE en perdition

par Yoann Dans le théâtre absurde qu’est devenue l’Union européenne, un nouvel acte se joue, et il promet d’être savoureux. Le 18 juillet 2025, Viktor Orban, Premier ministre hongrois et éternel trublion des salons feutrés de Bruxelles, a lâché une bombe dans une interview au journal Nepszava : la Hongrie pourrait quitter l’UE. Oui, un «Hungrexit», rien de moins. Avec une verve qui frôle l’insolence, Orban a planté un poignard rhétorique dans le cœur déjà chancelant du projet européiste, déclarant qu’il pourrait arriver un moment où «il ne sera absolument plus utile d’y rester». Un uppercut verbal qui résonne comme un avertissement : la Hongrie, ce petit pays rétif, pourrait bien suivre l’exemple du Brexit et claquer la porte de cette prison qu’est devenue l’Union. Une fracture transatlantique et un bras d’honneur à Bruxelles Orban, avec cette lucidité brutale qui dérange tant les eurocrates, a dressé un constat sans appel : l’UE est devenue une machine à broyer les souverainetés nationales, un mastodonte bureaucratique obsédé par la guerre…

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La France sans voix au sommet de l’OTAN : le naufrage stratégique de l’Europe à La Haye

Par Giuseppe Gagliano Président du Centro Studi Strategici Carlo De Cristoforis (Côme, Italie) / 4 juillet 2025 Derrière les portes vitrées et les déclarations solennelles du sommet de l’OTAN à La Haye, c’est l’une des humiliations diplomatiques les plus cuisantes de ces dernières années qui s’est jouée pour la France. Oubliez le « renforcement de l’unité euro-atlantique » ou la « défense de l’ordre libéral » : pour Paris, ce sommet a été la démonstration éclatante de sa marginalisation. Et, par ricochet, celle de l’insignifiance stratégique de l’Union européenne dans le grand jeu sécuritaire occidental. Le fait de départ est aussi paradoxal que révélateur : dans le communiqué final du sommet, le mot « Europe » n’apparaît même pas une seule fois. Ce n’est pas une coquille, mais un message politique. Malgré les efforts de l’Élysée pour y glisser au moins une allusion au rôle du continent, la tentative a sombré dans un silence gêné. Aucun soutien, aucun écho. Pire encore, cette initiative a été accueillie avec une…

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Le bluff des 5 % : L’OTAN entre illusion stratégique et impasse géopolitique

Par Giuseppe Gagliano, Président du Centro Studi Strategici Carlo De Cristoforis (Côme, Italie) 27 juin 2025 / Le Diplomate Le sommet de l’OTAN tenu à La Haye le 25 juin 2025 restera dans les mémoires non pour ses percées diplomatiques ou stratégiques, mais pour avoir exposé au grand jour les contradictions profondes d’une alliance en décalage croissant avec les réalités géopolitiques du XXIe siècle. En moins de 24 heures – un record en matière de brièveté – les dirigeants occidentaux ont validé un ensemble de décisions dont la portée semble davantage symbolique que stratégique. Un objectif budgétaire irréaliste L’élément central du sommet a été l’engagement à porter les dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici 2035. Or, cet objectif, déjà qualifié d’inatteignable au moment même de son adoption, frôle l’absurde. Aucun État membre n’a encore atteint un tel niveau de dépenses (la Pologne étant la plus proche, à 4,7 %) et plusieurs pays, à commencer par l’Espagne de Pedro Sánchez, ont d’ores et déjà fait savoir…

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Qu’est-ce que le Libéralisme?

29 juin 2025 Charles Gave Institut des libertés Prologue: Les organisateurs de la réunion du sommet des Libertés nous avaient invités à y participer, invitation que nous avions refusé. Pourquoi ? Parce que tous ces gens, tels Iznogoud, veulent simplement être calife à la place du calife. Ces politiques professionnels n’ont toujours pas compris que, pour le peuple, la démocratie représentative est devenue une farce dont ce même peuple espère qu’elle ne terminera pas dans le sang. Comme le disait Einstein, penser que ceux qui ont créé un problème vont le résoudre est la forme la plus extrême de la bêtise. Le but d’un homme qui serait élu à la Magistrature suprême et aimerait la France ne peut donc être que de rendre la parole au Souverain, le peuple. La seule solution à nos problèmes est de mettre l’Etat Français sous le contrôle effectif des citoyens, ce qui ne s’est jamais produit et qui implique que notre pays retrouve d’abord ses souverainetés juridiques diplomatiques, militaires et monétaires. Celui…

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Tirons les bonnes conséquences pour la France du désastreux sommet de l’OTAN à La Haye

par Edouard Husson 27 juin 2025 Le Courrier des stratèges Du point de vue des intérêts français, le sommet de l’OTAN à La Haye est un désastre. Tout d’abord, il faut comprendre que des structures du type de l’OTAN et de l’Union Européenne ne peuvent que provoquer la capitulation des dirigeants français qui les fréquentent. Ensuite, notons que, quelles que soient les rodomontades des uns et des autres, l’Union Européenne finit toujours par se soumettre au président américain en place. De ces constats, il est possible de tirer des enseignements pour la France, afin de lui permettre de retrouver indépendance, capacité à défendre ses intérêts et influence sur les affaires du monde. Je reviens sur le sommet de La Haye. Je faisais remarquer hier que le mot Europe n’apparaît pas dans le communiqué final. L’Elysée a glissé que seule la France avait essayé d’imposer le mot….Il aurait mieux valu ne rien raconter, tant cela souligne l’impuissance de nos actuels dirigeants – en fait des dirigés. Tirons les conclusions…

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Curnonsky, « le prince des gastronomes »

C’est toujours une joie, pour un amoureux des lettres, de partager ses passions avec le plus grand nombre — et plus encore, dans les colonnes de La Nef, de faire découvrir à mes lecteurs quelques figures inédites aux parcours singuliers. Parmi ces figures de la République des lettres, Curnonsky reste une énigme savoureuse : à la fois chroniqueur, critique gastronomique, conteur à l’ancienne et roi sans sceptre d’une France rêvée. On l’a surnommé « le prince des gastronomes », mais il fut aussi un maître du style, un styliste de la bonne chère, et un écrivain sans œuvre — ou plutôt, avec une œuvre dissoute dans mille journaux, menus, réclames, épîtres comiques ou guides de voyage culinaires. Maurice Edmond Sailland, (1872 –1956) alias Curnonsky est né à Angers. Provincial, il en a gardé le goût pour la cuisine des régions. Il choisit son nom de plume d’après une tournure latine facétieuse — cur non sky ? « Pourquoi pas moi ? » — à une époque où russifier…

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Bouhours, l’inconnu du Grand Siècle

Le RP Dominique Bouhours (1628-1702) est un prêtre jésuite, grammairien, biographe et apologiste français. Se voulant continuateur de Vaugelas, il a exercé une influence non négligeable sur des auteurs tels que Boileau, La Bruyère et Racine, qui lui envoyait ses pièces à corriger. À une époque où le style est devenu une signature personnelle, revenir à Dominique Bouhours (1628-1702) a quelque chose d’étrangement salutaire. Jésuite, homme de lettres, critique, moraliste, Bouhours incarne cette figure du XVIIe siècle français qui tente d’unir rigueur de pensée, élégance d’expression et exigence morale. Il fait figure tantôt d’éminence grise tantôt de conseiller. Parrain des lettres, il semble s’effacer et laisser les géants du siècle trôner de bon droit sur scène ou en chaire, qu’ils s’appellent Racine ou Bossuet, mais tient de manière remarquable le rôle de directeur de conscience littéraire auprès de Boileau, La Bruyère qui viennent le voir, demander telles ou telles améliorations ou changements, demander, en somme, autorisation. Et souvent, le vieux prêtre renvoie ces purs stylistes à leur besogne.…

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Le jardin européen au bord de la ruine

par Lucas Leiroz En persistant dans la guerre, les dirigeants européens condamnent non seulement l’Ukraine à la désintégration, mais accélèrent également le déclin structurel du continent lui-même. La guerre en Ukraine entre dans une phase critique, non seulement pour Kiev, mais aussi pour une Europe qui, aveuglée par des slogans creux et des promesses irréalistes, se trouve au bord du précipice géopolitique. Ignorant les signes évidents de l’épuisement militaire et sociétal de l’Ukraine, les dirigeants européens persistent dans une escalade suicidaire de la militarisation qui, loin d’empêcher l’effondrement de l’Ukraine, entraîne le continent dans une spirale de déclin économique, politique et stratégique. L’impasse s’est aggravée lorsque les États-Unis ont commencé à montrer des signes de fatigue et une volonté de mettre fin au conflit. Washington pousse désormais à une solution négociée, tandis que Bruxelles insiste pour maintenir Zelensky à flot, offrant non pas de vraies solutions, mais de faux espoirs sous la forme de cessez-le-feu temporaires et de nouvelles livraisons d’armes. L’objectif est évident : gagner du temps…

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La grande muette étouffée : le ministère des armées en faillite…

Cyril de Lattre mardi 17 juin 2025 Dans le théâtre d’ombres où se joue la puissance hexagonale, un acte tragico-burlesque se déroule en coulisses, loin des fanfares présidentielles annonçant une ère nouvelle. La défense française, ce colosse aux pieds d’argile financiers, titube sous le poids d’une réalité implacable : elle mène sa guerre à crédit, sur la foi de promesses aussi creuses que les caisses de l’État. Le constat, rapporté sans fard par BFMTV ce 6 juin, jour anniversaire d’un débarquement qui exigea jadis des moyens tangibles, est un camouflet cinglant pour ceux qui brandissent l’étendard du réarmement sans en posséder le premier sou. Oui, le ministère des Armées, ce fer de lance supposé du « redressement stratégique » dans un monde en convulsions, frôle bel et bien la cessation de paiement, englué dans une dette abyssale de 8 milliards d’euros pour de simples équipements militaires – somme astronomique qu’il lui faudra pourtant éponger d’ici la fin 2025. Une entreprise privée affichant un tel passif d’impayés se verrait…

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