
Par Charles Gave 4 juin 2018 L’une des nouvelles de Stefan Zweig m’a profondément marqué. L’histoire se passe dans une ville de villégiature dans les montagnes Autrichiennes, en été, dans un petit hôtel. La température est étouffante et un orage gronde dans le lointain. Et Stefan Zweig nous décrit la réaction des clients et du personnel de l’hôtel à cette situation. La femme, écrasée sur son lit, éperdue d’angoisse. L’homme, s’emportant contre tout un chacun, le personnel devenant invisible, la nature immobile, les animaux silencieux. L’orage éclate, extraordinairement violent, et une fois passé, tout redevient normal, les choses reprennent leurs cours, les sourires renaissent et tout le monde de descendre dîner tranquillement… Eh bien, comme les lecteurs le savent, depuis un petit moment, je trouve que l’air financier est en train de devenir quelque peu irrespirable, ce qui ne facilite pas la réflexion. J’ai souvent utilisé une image pour décrire les crises financières, en les comparant à la pêche à la dynamite. Vous balancez un bâton de dynamite dans…