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Le niveau des retraites va baisser

Par Jean-Jacques Netter http://institutdeslibertes.org Notre système de retraite par répartition est en faillite, mais il est aussi opaque et fonctionne comme un système « à la Madoff ». On promet des retraites qu’on ne pourra pas honorer. C’est un système injuste et intenable pour les raisons suivantes : Nous sommes partis pour au moins dix ans de croissance molle. Il faut se préparer à la répression financière de l’Etat, c’est-à-dire la captation par l’Etat de l’épargne des ménages et des retraités. Les caisses de retraite ne pourront pas servir les retraites promises Les taux négatifs continuent a provoquer des comportements atypiques. Un fonds de pension canadien vient d’émettre de la dette à 100%, car il espère la racheter progressivement dans le marché à 95% ! Dans un monde logique, dans lequel nous ne sommes plus depuis des années, cela revient à considérer que la dette est devenue un actif comme un autre. Rappelons que pour une banque centrale, pratiquer des taux négatifs revient à estimer que le futur est plus certains que…

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Russie : Le risque méditerranéen

Par Philippe Fabry Mes lecteurs habituels le savent, depuis un an maintenant j’essaie d’anticiper le comportement de la Russie poutinienne en usant de la comparaison avec les deux précédents « tellurocratiques » en Europe : la France napoléonienne et l’Allemagne hitlérienne. Je voudrais ici compléter, brièvement, cette analyse par la suggestion d’un autre théâtre de guerre que j’ai négligé dans mes précédents billets sur la question est qui est pourtant commun à l’épopée napoléonienne et à la Seconde guerre mondiale : l’Afrique du Nord et le Proche-Orient. En effet, Napoléon, alors en tant qu’agent de la France révolutionnaire dont son régime serait la continuation, tout comme Hitler fut conduits à lancer des opérations dans le sud-est méditerranéen, à chaque fois dans un but stratégique dirigé contre la thalassocratie. La Campagne de Napoléon en Egypte avait pour but de couper la route des Indes à l’Angleterre et d’affaiblir ainsi sa puissance commerciale. La guerre du Désert menée par l’Afrikakorps de Rommel, après avoir secouru les Italiens en difficulté, avait pour objectif…

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Pessimiste ?

Par Charles Gave Mon nouveau livre (Sire, surtout ne faites rien, vous nous avez assez aidés…) vient donc d’être publié chez Jean-Cyrille Godefroy, et un certain nombre d’échos me reviennent selon lesquels je serai un individu essentiellement pessimiste. Voilà qui est curieux, et à mon avis un peu injuste, car je n’ai pas du tout l’impression de souffrir de morosité congénitale. En fait, j’ai la sensation d’être assez gai dans l’ensemble. De plus, comme le recommande Schumpeter, le scientifique n’a pas à laisser ses préférences personnelles influencer son raisonnement, et dans mes analyses je m’efforce de n’être ni pessimiste ni optimiste, juste réaliste. Et donc, je travaille autant que je le peux en suivant la méthode schumpetérienne qui était aussi celle d’Alfred Sauvy, en partant des faits pour les passer au crible de l’expérience et arriver finalement à une conclusion. Au travers des années, j’ai été amené à développer une compréhension d’abord intuitive, ensuite plus structurée, de ce qui marche aussi bien dans le domaine politique que dans…

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Lettre d’un ami anglais sur le brexit

par Charles Gave http://institutdeslibertes.org Avant propos : Miles Morland, l’auteur de cette lettre est l’un de mes bons amis dans la City. Personnage extrêmement original, il fut le capitaine de l’équipe d’aviron d’Oxford, patron du Crédit Suisse à Londres pendant un temps, auteur de best sellers en Grande-Bretagne, créateur de la première banque d’affaires spécialisée sur l’Afrique qui fut un immense succès, il vit sur une péniche à Londres et, à la retraite, parcourt le monde en moto sur sa BMW, d’où il envoie des messages hilarants sur les coutumes locales… Je ne doute pas que tout ce que dit Miles dans cette lettre va faire écumer de rage bien des Français qui détestent le monde anglo-saxon. Il n’en reste pas moins que tout ce qu’il dit est profondément vrai et devrait amener tous les Français à une saine réflexion sur ce que nous devrions faire dans notre pays pour que des personnages comme Miles puissent émerger. Tiens donc, apparemment nous ne sommes pas en faillite… Il y…

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Un scénario de guerre mondiale

par Philippe Fabry Il y a quelques jours, j’ai tenté d’expliquer pourquoi la plupart des commentateurs semblent aujourd’hui incapables d’envisager correctement la nature du conflit en cours et à venir entre l’Occident et la Russie poutinienne, mettant spécifiquement en cause le réflexe des vainqueurs qui pousse à envisager le conflit à venir selon les mêmes règles et les mêmes modalités que celui du passé, savoir la guerre froide. Aujourd’hui je voudrais aborder un autre aspect du problème, une autre entrave à la pensée, qui s’applique non seulement au problème posé par la Russie mais à l’ensemble de la situation mondiale. Cette entrave, c’est l’incapacité à penser la situation de manière globale, et la propension à n’aborder les questions que par thème, par région. Peut-être est-ce lié à la méthode journalistique, pour laquelle il faut toujours proposer des articles brefs en répondant à des questions du genre « que recherche Machin ? » ou « qu’arrive-t-il entre le pays X et le pays Y » ou encore « le point sur la situation en mer de…

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L’effondrement à venir de la Gauche Classique

Par Charles Gave 19 septembre, 2016 L’un de mes thèmes les plus constants a été le suivant : depuis le début de l’ère industrielle, la durée de vie des institutions humaines est d’environ 70 ans (Voir le papier sur Rip Van Winkler). La première génération de l’élite bâtit les structures qui permettent de répondre aux défis de leur époque, la deuxième les maintient tant bien que mal, tandis que la troisième, en général extrêmement corrompue ne réussit pas à reformer des institutions complètement ossifiées et ne songe qu’a s’enrichir, ce qui fait que le peuple les vire et que d’autres institutions sont crées, les anciennes disparaissant. Et le cycle recommence. Une autre idée que j’ai souvent développé sur ce site et que j’ai emprunté à Marx qui lui même l’avait piqué à Ricardo a été que l’infrastructure politique détermine la superstructure politique. Par exemple en Grande Bretagne, au XIX eme siècle, nous avions deux parties de gouvernement: le parti conservateur qui représentait la classe des grands propriétaires terriens…

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USA-Russie : Retours de guerre froide ? Non, prémices de guerre chaude

12 septembre 2016 Par Philippe Fabry Depuis le début de l’affaire ukrainienne il y a maintenant presque trois ans, on entend souvent parler, à propos des tensions entre Occidentaux, spécifiquement Américains, et la Russie, de « retours » ou de « relents » de guerre froide. L’idée, bien sûr, est que l’on n’avait pas vu de telles tensions, du moins à ce niveau, depuis la chute de l’URSS. Mais il me semble que, derrière cette formule, il y a aussi l’incapacité à penser la nouveauté du temps que nous vivons. C’est, d’une certaine manière, se rassurer en se disant qu’au pire, on repartira pour quelques années de méfiance jusqu’à ce que le régime de Poutine se renverse, comme était tombée l’Union soviétique. Parler de « retours de guerre froide » à propos de ce qu’il se passe entre Occident et Russie, c’est faire montre de paresse intellectuelle, et s’interdire d’envisager les évolutions auxquelles nous assisterons ; du même coup, c’est s’interdire de s’y préparer, et donc s’exposer à de colossales déconvenues. Il y a…

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les casseroles de Mrs Clinton

par Charles Gave www.institutdeslibertes.org L’élection présidentielle est dans six semaines et d’après ce que je lis dans la presse française, elle va opposer : A ma droite : monsieur Trump, un démagogue, milliardaire et donc automatiquement quelque peu douteux, qui fait appel aux instincts les plus bas des électeurs, tels le racisme, l’islamophobie ou le nationalisme au front de taureau. C’est du moins ce que me dit la presse française. Depuis l’émergence de Ronald Reagan, je n’ai jamais vu quelqu’un être aussi attaqué par les oints du seigneur et autres hommes de Davos, ce qui aurait tendance à me le rendre sympathique. Après tout, si Attali et BHL déteste monsieur Trump, il ne peut pas être complétement mauvais. A ma gauche : madame Clinton, la candidate « de gauche », c’est-à-dire de Goldman-Sachs et de Wall-Street, pétrie de bons sentiments et munie d’une énorme expérience puisqu’elle fût sénateur de l’Etat de New-York où elle vota pour la guerre en Irak, ministre des affaires étrangères de Barak Obama, créatrice…

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Arrêtez le carnage !

par Nicole Esterolle Il faut fermer en urgence les écoles d’art En illustration voici ce tas de terre ( chauffé par l’interieur) d’un post diplômé de la villa Arson …une œuvre qui « par son appartenance à ces systèmes symboliques spécifiques, contribue à l’accroissement de nos capacités de perception et de connaissance…ainsi que de nos capacités de visualisation et de schématisation »…nous dit Mr Hibloux, Directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Lyon. Alors oui, il faudrait fermer ces lieux d’endoctrinement et de radicalisation à l’inepte artistique, ces lieux criminogènes d’apprentissage à la torture du sens commun et à la martyrisation de l’art…Sinon les supprimer définitivement, en tous cas les fermer un bon moment, le temps de tout réorganiser et de les purger de toutes les variétés d’enflures et de monstruosités qu’elles y ont produites et accumulées depuis 40 ans. Regardez ce stupéfiant document : https://diplomes2016.villa-arson.org/propos/ Au vu de ces « œuvres » ahurissantes, produites par cette trentaine de jeunes gens sortant de l’Ecole des Beaux-Arts de Nice, et montrant…

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Le très rigolo Bertrand Lavier à la Monnaie de Paris

Par Nicolle Esterolle C’est parce qu’il est l’artiste le plus marrant sur la place de Paris et le plus fouteur de gueule devant l’Eternel, que Lavier a été reconnu par la critique d’art officielle, comme l’un des quatre ou cinq « plasticiens » les plus « majeurs » de l’art contemporain français… Lavier exhibant la peinture faite par un âne avec sa queue Il était au départ horticulteur, mais « C’est lorsque je me suis aperçu que l’art contemporain n’était pas de l’art que je suis devenu artiste contemporain », dit-il lui-même, farceur comme son maître Duchamp… Et tous les nervis de la culturocratie du ministère et des réseaux subventionnés de s’exclaffer en rond pour bien marquer qu’ils sont de connivence avec cette bonne blague, pour signifier aussi qu’ils possèdent les codes permettant d’en déchiffrer la « savante » autant que kolossale finesse et qu’ils se reconnaissent entre gens de la communauté des tarés du duchampisme consanguin. Lavier expose donc à la Monnaie de Paris, à la suite de…

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