
à paraître dans Éléments Quelle est la pertinence d’une étude centrée sur l’autodéfense lorsque la guerre fait rage à nos portes ? Comme son titre l’indique, mon dernier opuscule se consacre à l’autodéfense considérée comme concept opérationnel en lieu et place de celui de « défense nationale » devenu obsolète avec le déclin de l’État-nation (marqué notamment par le retour concomitant et exponentiel du mercenariat). C’est pourquoi, lorsque la guerre a éclaté en Ukraine, j’ai pensé que mon étude était, elle aussi, devenue ipso facto obsolète. Car, l’attaque russe semblait indiquer le grand retour de la guerre conventionnelle entre États et celui des armées régulières. Mon hypothèse de travail basée sur des menaces de type « guerre civile moléculaire » avec une prédominance d’acteurs non-étatiques de type narco-gangs, narcoterroristes et islamo-djihadistes semblait compromise. Comme le disait mon ami Laurent Schang au soir du 24 février, « cette fois c’en est fini de la guerre 2.0 » (en référence aux défis infra-guerriers). Les États d’Europe occidentale sont-ils encore capables de faire la guerre ? Puis, après quelques…