
Par Philippe Fabry Le titre n’est même pas de moi mais du Weekly standard, et il est vrai que la question mérite d’être posée, tant est vive l’escalade des tensions entre les deux pays, à l’initiative évidente d’une Turquie qui recherche la confrontation. L’une de ses nombreuses manifestations d’agressivité depuis le coup d’Etat manqué contre Erdogan, lequel, ayant échappé de peu à la mort à cette occasion, semble être entré dans une mentalité « on ne vit qu’une fois » et est décidé à poursuivre avec une brutalité croissante ses ambitions néo-ottomanes, très clairement formulées le 13 février dernier dans un discours inquiétant : « Ceux qui pensent que nous avons effacé de nos cœurs les terres dont, il y a cent ans, nous nous sommes retirés en larmes, ont tort, a lancé Recep Erdogan devant son parti, l’AKP. Nous disons à chaque occasion que la Syrie, l’Irak et d’autres endroits de la carte de nos cœurs ne sont pas différents de notre propre patrie. Partout où l’appel à la…