
Par Charles Gave 29 octobre 2018 Les marchés sont difficiles en ce moment, ce qui ne saurait surprendre les lecteurs de l’IDL (voir par exemple « vous savez quoi ? J’ai la trouille… »). La question essentielle pour analyser ce qui se passe est bien entendu : mais pourquoi ces saloperies de marchés baissent-ils ? Et à cette interrogation, vos journaux et nombre de « spécialistes » s’empressent de répondre en mettant en cause la guerre commerciale sino-américaine, le Brexit, les populistes en Italie ou que sais-je encore. Je suis plus circonspect. Mon expérience des marchés baissiers m’amène en effet à beaucoup de modestie. En général, quand un marché se met à baisser, on n’en découvre la vraie raison que vers la fin du mouvement, quand les grandes baleines bleues remontent àla surface. Les lecteurs de l’IDL connaissent bien l’image de la pêche à la dynamite que j’ai souvent utilisée dans ces chroniques : si vous balancez une grenade dans la mer, les petits poissons remonteront en premier, les thons et les mérous en second puis nous…


