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Ce que disait Benoît XVI sur la finance et les médias lui a-t-il été fatal ?

Le 15 février 2012 tenu à Rome devant 190 séminaristes, le pape Benoît XVI traitait principalement du pouvoir de la finance et des « mass-médias ».

Dans le premier chapitre de la lettre aux Romains, [Saint Paul] dit aussi: de votre foi, de la foi de l’Eglise de Rome, on parle dans le monde entier.

La chose mémorable de la foi de cette Eglise, c’est qu’on en parle dans le monde entier, et nous pouvons réfléchir à ce qu’il en est aujourd’hui. Aujourd’hui aussi, on parle beaucoup de l’Eglise de Rome, de ‘tant de choses’, mais nous espérons que l’on parle aussi de notre foi, de la foi exemplaire de cette Eglise, et nous prions le Seigneur, afin que nous puissions faire en sorte que l’on parle non pas de « tant de choses », mais de la foi de l’Eglise de Rome.

* *

Il y a un non-conformisme du chrétien qui ne se laisse pas conformer. Cela ne signifie pas que nous voulons fuir monde, que nous ne sommes pas intéressés par le monde; au contraire, nous voulons nous transformer nous-mêmes et nous laisser transformer, transformant ainsi le monde.
Et nous devons garder à l’esprit que dans le Nouveau Testament, en particulier dans l’Evangile de saint Jean, le mot «monde» a deux significations, et indique donc le problème et la réalité dont il s’agit. D’une part, le «monde» créé par Dieu, aimé de Dieu, au point de se donner lui-même et son Fils pour ce monde; le monde est une créature de Dieu, Dieu l’aime et veut se donner lui-même afin qu’il soit réellement création et réponse à son amour.

Mais il y a aussi l’autre concept de «monde», kosmos houtos: le monde qui est dans le mal, qui se trouve dans le pouvoir du mal, qui reflète le péché originel.

Nous voyons ce pouvoir du mal aujourd’hui, par exemple, dans deux grands pouvoirs, qui en eux-mêmes sont utiles et bons, mais qui sont facilement susceptibles d’abus (ndt: le Saint-Père utilise un néologisme, à mon humble avis « abusabili »): le pouvoir de la finance et le pouvoir des médias. Tous deux nécessaire, car ils peuvent être utiles, mais tellement susceptibles d’abus que, souvent, ils deviennent le contraire de leurs véritables intentions.

Nous voyons comment le monde de la finance peut dominer l’homme, que ‘l’avoir’ et le ‘paraître’ dominent le monde et l’asservissent. Le monde de la finance ne représente plus un instrument pour favoriser le bien-être, pour favoriser la vie de l’homme, mais devient un pouvoir qui l’opprime, qui doit presque être adoré: «Mammon», la vraie fausse divinité qui domine le monde. Contre ce conformisme de la soumission à ce pouvoir, nous devons être non-conformistes: ce qui compte, ce n’est pas avoir, c’est d’être! Ne nous soumettons pas à cela, utilisons-le comme un moyen, mais avec la liberté des enfants de Dieu

Et puis l’autre, le pouvoir de l’opinion publique.

Certes, nous avons besoin d’informations, de connaissance de la réalité du monde, mais il peut être aussi un pouvoir de l’apparence; à la fin, ce qui est dit est plus important que la réalité elle-même. Une apparence se superpose à la réalité, devient plus importante, et l’homme ne suit plus la vérité de son être, mais il veut surtout paraître, être conforme à ces réalités. Et contre cela aussi, il y a le non-conformisme chrétien: nous ne voulons pas être toujours «conformés», loués, nous voulons non pas l’apparence, mais la vérité, et cela nous donne la liberté, et la liberté vraiment chrétienne: la libération de ce besoin de plaire, de parler comme la masse pense que ce devrait être, et avoir la liberté de la vérité, et ainsi recréer le monde de telle sorte que personne ne soit opprimé par l’opinion, par l’apparence qui ne laisse plus émerger la réalité elle-même; le monde virtuel devient plus réel , plus fort et on ne voit plus le monde réel de la création de Dieu. Le non-conformisme chrétien nous rachète, nous restitue à la vérité. Prions le Seigneur de nous aider à être des hommes libres dans ce non-conformisme qui n’est pas contre le monde, mais qui est l’amour vrai du monde.

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TEXTE COMPLET

Eminence,
Chers Frères dans l’épiscopat et le sacerdoce
Chers séminaristes,
Chers frères et sœurs,

pour moi, c’est toujours une grande joie que de voir le jour de Notre-Dame de la Confiance, mes séminaristes, les séminaristes à Rome, en chemin vers le sacerdoce, et voir ainsi l’Eglise de demain, l’Eglise qui vit toujours.

Aujourd’hui, nous avons entendu un texte (1) – que nous écoutons et méditons – de l’épître aux Romains: Paul parle aux Romains, et donc il nous parle à nous, car il parle aux Romains de tous les temps.

Cette lettre n’est pas seulement la plus grande de Saint-Paul, mais elle est aussi extraordinaire pour le poids doctrinale et spirituel. Elle est extraordinaire parce que c’est une lettre écrite à une communauté qu’il n’avait pas fondée, ni même visitée. Il écrit pour annoncer sa visite, et exprimer le désir de visiter Rome, et prédit le contenu essentiel de son Kérygme; il prépare ainsi la Ville à sa visite.

Il écrit à cette communauté qu’il ne connaît pas personnellement, parce qu’il est l’apôtre des Païens – du passage de l’Evangile des Juifs aux Païens – et Rome est la capitale des Païens, et donc, finalement, le centre de son message. Là doit arriver son Evangile pour atteindre vraiment le monde païen. Il y arrivera, mais d’une manière différente de celle qu’il avait imaginée. Paul arrivera enchaîné à cause du Christ, et c’est justement en étant enchaîné qu’il se sentira libre d’annoncer l’Evangile.

Dans le premier chapitre de la lettre aux Romains, il dit aussi: de votre foi, de la foi de l’Eglise de Rome, on parle dans le monde entier (cf. 1.8).

La chose mémorable de la foi de cette Eglise, c’est qu’on en parle dans le monde entier, et nous pouvons réfléchir à ce qu’il en est aujourd’hui. Aujourd’hui aussi, on parle beaucoup de l’Eglise de Rome, de ‘tant de choses’, mais nous espérons que l’on parle aussi de notre foi, de la foi exemplaire de cette Eglise, et nous prions le Seigneur, afin que nous puissions faire en sorte que l’on parle non pas de « tant de choses », mais de la foi de l’Eglise de Rome.

Le texte qui vient d’être lu (Rm 12, 1-2) est le début de la quatrième et dernière partie de l’Epître aux Romains et commence par les mots «Je vous exhorte» (v. 1). Normalement, on dit qu’il s’agit de la partie morale qui suit la partie dogmatique, mais dans la pensée de saint Paul, et aussi dans son langage, on ne pas diviser les choses ainsi: ce mot «exhorter», en grecparakalo, porte en lui le mot paraklesisparakletos a une profondeur qui va bien au-delà de la morale, c’est un mot qui implique certainement un avertissement, mais aussi réconfort, sollicitude pour l’autre, tendresse paternelle, et même maternelle; ce mot «miséricorde» – en grec oiktirmon et en hébreu rakhamim, le sein maternel – exprime la miséricorde, la bonté, la tendresse d’une mère. Et si Paul exhorte, tout cela est implicite: il parle avec son cœur, il parle avec la tendresse de l’amour d’un père et ce n’est pas seulement lui qui parle. Paul dit: « par la miséricorde de Dieu» (v. 1): il se fait instrument du ‘parler’ de Dieu, il se fait instrument du ‘parler’ du Christ; le Christ nous parle avec cette tendresse, cet amour paternel, avec ce soin pour nous. Et ainsi, il ne fait pas seulement appel à notre moralité et à notre volonté, mais aussi à la Grâce qui est en nous, [afin] que nous laissions opérer la Grâce. C’est presque un acte par lequel la Grâce donnée par le baptême devient opérante en nous, devrait être opérante en nous; de sorte que la Grâce, le don de Dieu, et notre coopération aillent de pair.

A quoi nous exhorte Paul, en ce sens?

«Offrez vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu» (v. 1).
«Offrez vos corps»: il parle de la liturgie, il parle de Dieu, de la priorité de Dieu, mais il ne parle pas de la liturgie comme cérémonie, il parle de la liturgie comme vie. Nous-mêmes, notre corps; nous dans notre corps, et comme corps nous devons être liturgie. C’est la nouveauté du Nouveau Testament, et nous le verrons à nouveau après: Jésus-Christ s’offre lui-même et il remplace ainsi tous les autres sacrifices. Et il veut nous «tirer» dans la communion avec son Corps: notre corps avec le sien devient gloire de Dieu, devient liturgie. Ainsi, ce mot «offrir» – en grec parastesai – n’est pas seulement une allégorie; de façon allégorique, notre vie aussi serait une liturgie, mais au contraire, la vraie liturgie est celle de notre corps, de notre ‘être’ dans le Corps du Christ, comme le Christ lui-même a fait la liturgie du monde, la liturgie cosmique, qui tend à attirer tous à soi.

«Dans votre corps, offrir votre corps»: Ce mot indique l’homme dans sa totalité, indivisible – la finalité – entre l’âme et le corps, l’esprit et le corps; dans le corps, nous sommes nous-mêmes, et le corps animé par l’âme, le corps lui-même, doit être la réalisation de notre adoration. Et nous pensons – peut-être dirais-je que chacun de nous doit réfléchir sur ce mot – que notre ‘vivre’ quotidien dans notre corps, dans les petites choses, doit être inspiré, « profusé », immergé dans la réalité divine, doit se transformer en action avec Dieu. Ceci ne veut pas dire que nous devons toujours penser à Dieu, mais que nous devons vraiment être pénétrés par la réalité de Dieu, de sorte que toute notre vie – et pas seulement quelques pensées – soit liturgie, soit adoration.

Paul dit alors: «Offrez vos corps comme un sacrifice vivant» (v. 1): Le mot grec est logiké latreia et apparaît ensuite dans le Canon romain, dans la première prière eucharistique, « rationabile obsequium« . C’est une nouvelle définition du culte, mais préparée à la fois dans l’Ancien Testament, et dans la philosophie grecque: ce sont deux fleuves – pour ainsi dire – qui conduisent vers ce point et s’unissent dans la nouvelle liturgie des chrétiens et du Christ. Ancien Testament: depuis le début ils ont compris que Dieu n’a pas besoin de taureaux, de béliers, de ces choses. Dans le Psaume 50, Dieu dit: Vous pensez que je mange les taureaux, que je bois le sang des béliers? Je n’ai pas besoin de ces choses, je n’aime pas cela. Je ne mange ni ne bois ces choses. Elles ne sont pas un sacrifice pour moi. Le sacrifice est la louange de Dieu, si vous venez à moi, c’est la louange de Dieu (cf. vv. De 13 à 15, 23). Ainsi, le chemin de l’Ancien Testament se rend à un point où ces choses extérieures, symboles, substitutions, disparaissent, et l’homme lui-même devient la louange de Dieu

La même chose arrive dans le monde de la philosophie grecque. Ici aussi, on comprend de plus en plus que l’on ne peut pas glorifier Dieu avec ces choses – avec des animaux ou des offrandes – mais que seul le «logos» de l’homme, sa raison devenue gloire de Dieu, est réellement adoration, et l’idée est que l’homme devrait sortir de lui-même et s’unir avec le « Logos » avec la grande Raison du monde et ainsi être vraiment adoration.

Mais ici, il manque quelque chose: l’homme, selon cette philosophie, devrait – pour ainsi dire – quitter son corps, se spiritualiser; seul l’esprit serait adoration.

Le christianisme, au contraire, n’est pas seulement spiritualisation ou moralisation: il est Incarnation, c’est-à-dire que le Christ est le «Logos», est le Verbe incarné, et il nous rassemble tous, de sorte qu’en Lui et avec Lui, dans Son Corps, en tant que membres de ce Corps, nous devenions vraiment glorification de Dieu

Gardons présent ceci: d’un côté, certes, sortir de ces choses matérielles pour un concept plus spirituel de l’adoration de Dieu, mais parvenir à l’incarnation de l’esprit, parvenir au point où notre corps est résumé dans le Corps du Christ, et où notre louange de Dieu n’est pas simple parole, simple activité, mais est la réalité de toute notre vie. Je pense que nous devrions réfléchir à cela et prier Dieu de nous aider afin que l’esprit devienne chair en nous, et que la chair soit remplie de l’Esprit de Dieu.

La même réalité, nous la retrouvons également dans le quatrième chapitre de l’Evangile de saint Jean, où le Seigneur dit à la Samaritaine (1): « dans l’avenir, on n’adorera plus sur sur cette colline ou sur cette autre, avec ce rituel ou cet autre, on adorera en esprit et en vérité » ( Jn 4,21 à 23). Certes, sortir de ces rites charnels est une spiritualisation, mais cet esprit, cette vérité, n’est pas un quelconque esprit abstrait: l’esprit est l’Esprit Saint, et la vérité est le Christ. Adorer en esprit et vérité, cela signifie entrer vraiment à travers l’Esprit Saint dans le Corps du Christ, dans la vérité de l’être. Et ainsi, nous devenons vérité et nous devenons glorification de Dieu. Devenir vérité dans le Christ exige notre implication totale.

Poursuivons: «Saint et agréable à Dieu: c’est cela votre culte spirituel» (Rm 12,1).
Deuxième verset: après cette définition fondamentale de notre vie comme liturgie de Dieu, incarnation de la Parole en nous, chaque jour, avec le Christ – le Verbe incarné – Saint Paul poursuit: «Ne vous conformez pas à ce monde, mais laissez-vous transformer, renouvelant votre façon de penser »(v. 2).

«Ne vous conformez pas à ce monde.»

Il y a un non-conformisme du chrétien qui ne se laisse pas conformer. Cela ne signifie pas que nous voulons fuir monde, que nous ne sommes pas intéressés par le monde; au contraire, nous voulons nous transformer nous-mêmes et nous laisser transformer, transformant ainsi le monde. Et nous devons garder à l’esprit que dans le Nouveau Testament, en particulier dans l’Evangile de saint Jean, le mot «monde» a deux significations, et indique donc le problème et la réalité dont il s’agit. D’une part, le «monde» créé par Dieu, aimé de Dieu, au point de se donner lui-même et son Fils pour ce monde; le monde est une créature de Dieu, Dieu l’aime et veut se donner lui-même afin qu’il soit réellement création et réponse à son amour.

Mais il y a aussi l’autre concept de «monde», kosmos houtos: le monde qui est dans le mal, qui se trouve dans le pouvoir du mal, qui reflète le péché originel.

Nous voyons ce pouvoir du mal aujourd’hui, par exemple, dans deux grands pouvoirs, qui en eux-mêmes sont utiles et bons, mais qui sont facilement susceptibles d’abus (ndt: le Saint-Père utilise un néologisme, à mon humble avis « abusabili »): le pouvoir de la finance et le pouvoir des médias. Tous deux nécessaire, car ils peuvent être utiles, mais tellement susceptibles d’abus que, souvent, ils deviennent le contraire de leurs véritables intentions.

Nous voyons comment le monde de la finance peut dominer l’homme, que ‘l’avoir’ et le ‘paraître’ dominent le monde et l’asservissent. Le monde de la finance ne représente plus un instrument pour favoriser le bien-être, pour favoriser la vie de l’homme, mais devient un pouvoir qui l’opprime, qui doit presque être adoré: «Mammon», la vraie fausse divinité qui domine le monde. Contre ce conformisme de la soumission à ce pouvoir, nous devons être non-conformistes: ce qui compte, ce n’est pas avoir, c’est d’être! Ne nous soumettons pas à cela, utilisons-le comme un moyen, mais avec la liberté des enfants de Dieu

Et puis l’autre, le pouvoir de l’opinion publique.

Certes, nous avons besoin d’informations, de connaissance de la réalité du monde, mais il peut être aussi un pouvoir de l’apparence; à la fin, ce qui est dit est plus important que la réalité elle-même. Une apparence se superpose à la réalité, devient plus importante, et l’homme ne suit plus la vérité de son être, mais il veut surtout paraître, être conforme à ces réalités. Et contre cela aussi, il y a le non-conformisme chrétien: nous ne voulons pas être toujours «conformés», loués, nous voulons non pas l’apparence, mais la vérité, et cela nous donne la liberté, et la liberté vraiment chrétienne: la libération de ce besoin de plaire, de parler comme la masse pense que ce devrait être, et avoir la liberté de la vérité, et ainsi recréer le monde de telle sorte que personne ne soit opprimé par l’opinion, par l’apparence qui ne laisse plus émerger la réalité elle-même; le monde virtuel devient plus réel , plus fort et on ne voit plus le monde réel de la création de Dieu. Le non-conformisme chrétien nous rachète, nous restitue à la vérité. Prions le Seigneur de nous aider à être des hommes libres dans ce non-conformisme qui n’est pas contre le monde, mais qui est l’amour vrai du monde.

Et saint Paul continue: «Transformez-vous, renouvelant votre mode de penser» (v. 2). Deux mots très importants: «transformer», du grec metamorphon, et «renouveler», en grec anakainosis. Nous transformer nous-mêmes, nous laisser transformer par le Seigneur dans la forme de l’image de Dieu, nous transformer chaque jour de nouveau à travers sa réalité, dans la vérité de notre être. Et «renouvellement»: ceci est la vraie nouveauté: que nous ne nous soumettions aux opinions, aux apparences, mais à la Grâce de Dieu, à sa révélation. Laissons-nous former, façonner, afin qu’apparaisse vraiment en l’homme l’image de Dieu.

«Renouvelant – dit Paul, de façon surprenante pour moi – la façon dont vous pensez». Donc, ce renouvellement, cette transformation commence avec le renouvellement de l’acte de penser. Saint Paul dit, «o nous»: tout notre mode de raisonnement, la raison elle-même, doit être renouvelé. Renouvelé non selon les catégories de l’habitude, renouveau signifie réellement se laisser éclairer par la vérité qui nous parle dans la Parole de Dieu. Et ainsi, enfin, apprendre la nouvelle façon de penser, qui est la façon qui obéit non pas au pouvoir et à l’avoir, au paraître, etc., mais qui obéit à la vérité de notre être qui habite au plus profond de nous et qui nous est redonnée dans le Baptême.

«Renouveler la façon de penser»: chaque jour, c’est une tâche dans le chemin de l’étude la théologie, de la préparation à la prêtrise. Bien étudier la théologie, spirituellement, la penser à fond, méditer sur les Ecritures tous les jours: cette manière d’étudier la théologie, à l’écoute de Dieu lui-même qui nous parle est la voie du renouveau de la pensée, de la transformation de notre être et du monde.

Et, enfin, «Faisons tout – selon Paul – pour pouvoir discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable à Lui et parfait» (verset 2.). Discerner la volonté de Dieu: nous pouvons seulement apprendre cela dans un chemin humble, obéissant, avec la Parole de Dieu, avec l’Eglise, avec les sacrements, avec la méditation de l’Ecriture Sainte. Connaître et discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon. Ceci est fondamental dans nos vies.

Et, le jour de Notre-Dame de la Confiance, nous voyons justement dans la Saint-Vierge la réalité de tout cela, la personne qui est réellement nouvelle, qui est réellement transformée, qui est réellement sacrifice vivant. La Sainte-Vierge voit la volonté de Dieu, vit dans la volonté de Dieu, dit «oui», et ce «oui» est tout son être, et ainsi elle nous montre le chemin, elle nous aide.

Ainsi, en ce jour, prions à Marie, qui est l’icône vivante de l’homme nouveau. Qu’elle nous aide à transformer, à laisser transformer notre être, à être des hommes vraiment nouveaux, à être encore ensuite, si Dieu le veut, les pasteurs de son Église.

Merci.

NOTES

(1) Voici les deux versets commentés, la traduction ne correspond pas exactement à celle à laquelle se réfère le Saint-Père.
1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.
2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l`intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

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(2)
Jn 4:21- Jésus lui dit :  » Crois-moi, femme, l’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
Jn 4:22- Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Jn 4:23- Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père.
Jn 4:24- Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer. «