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USA : hommes des arbres contre hommes des bateaux

9 novembre 2020

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que j’ai souvent utilisé la dichotomie que les polynésiens utilisent pour scinder l’humanité en deux.

Pour eux, l’humanité se partage entre hommes des arbres et hommes des bateaux.

  • Les hommes des arbres veulent vivre et mourir auprès de l’arbre sous lequel ils sont nés. Comme Georges Brassens le chantait « auprès de mon arbre, je vivais heureux, je n’aurai jamais dû le quitter… mon arbre ».
  • Les hommes des bateaux, eux, coupent les arbres pour en faire des bateaux pour aller voir si l’herbe dans l’ile d’à côté ne serait pas plus verte.  Je les nomme aussi « hommes de Davos »

Les premiers ont une identité nationale très forte, les seconds ne savent même pas ce que la Nation veut dire et n’ont que mépris pour ce concept.

Depuis des années, je m’échine à expliquer à qui veut bien m’écouter que la distinction entre la droite et la gauche n’existe plus et qu’elle a été remplacée par cette nouvelle typologie des « locaux » contre les « internationaux ».

L’élection américaine vient d’avoir lieu et elle a opposé le représentant des hommes des arbres, Donald Trump, au représentant des hommes bateaux, Joe Biden.

Je vais essayer d’expliquer – et je peux bien sur me tromper – que cette élection va amener à une rupture profonde de la sécurité juridique aux USA et voici pourquoi.

En raison du Covid 19, beaucoup d’États, en particulier démocrate, ont recommandé le vote par correspondance et plus de la moitié des votes aurait eu lieu de cette façon. Or, et comme chacun le sait, le vote par correspondance généralisé est le plus facile à truquer et c’est bien pour cela qu’il avait été interdit en France en 1975.

Joe Biden vient d’être déclaré vainqueur par les media, mais il apparait tout à fait évident que de nombreuses irrégularités ont entaché la validité de ce vote, en particulier dans les États clefs (Pennsylvanie, Michigan, Géorgie, Caroline du Nord, Arizona. Wisconsin, Minnesota, Nevada…. Tous  ou presque sous contrôle du parti démocrate).

Citons entre autres :

  • Interdiction en Pennsylvanie aux représentants du parti républicain de surveiller le dépouillement des votes, ce qui est étonnant.
  • Interruption du comptage quand celui-ci donnait une importante avance à Trump, suivie de l’apparition de votes pour Biden par dizaines de milliers
  • Votes arrivés le 4 ou le 5 novembre après la clôture le 3 au soir, et pris en compte malgré tout.
  • Non-résidents de l’état ayant pris part au vote, ce qui est formellement interdit.
  • Personnes décédées votant à tour de bras
  • Bug informatique transférant massivement des voix de Trump dans la colonne Biden sans que jamais l’inverse ne se produise.
  • Participation électorale de 92 % dans le Wisconsin par exemple, alors qu’aucune participation électorale ne dépasse d’habitude 70 %.  92 % est statistiquement quasiment impossible
  • Etc…

Tout cela est d’autant plus étrange que les démocrates ont pris une vraie raclée à la chambre des représentants (vote proportionnel à la population) et que les Républicains semblent devoir garder le contrôle du Senat. Cela semble indiquer que de nombreuses personnes auraient voté républicain au sénat et à la chambre et pour voter Biden ensuite, ce qui semble peu probable.

Et du coup des multitudes d’actions en justice vont être lancées par les républicains pour contester le résultat de ces élections, ce qui n’a pas empêché les media de déclarer Biden vainqueur alors que nul ne peut être déclaré Président tant que des actions en justice sont en cours et/ou tant que le vaincu n’a pas reconnu sa défaite.

En principe, le 6 décembre aura lieu le vote pour les grands délégués qui, le 20 décembre, voteront pour designer le Président qui sera intronisé le 20 janvier quoiqu’il arrive. Seule la date du 20 janvier est dans la Constitution.

Voilà où nous en sommes, la bataille ne fait que commencer et elle aura lieu pendant au moins les deux mois qui viennent devant les tribunaux qui trancheront en dernier ressort.

La grande, l’unique question est de savoir si la Cour Supreme sera appelée à statuer comme pour Bush contre Gore. Ce ne sera le cas que si les preuves de fraudes sont accablantes. Et là, je dois dire que je ne suis pas tres optimiste puisque les Juges détestent intervenir dans les élections, ce qui est bien compréhensible.

Il faudrait vraiment que les preuves soient accablantes.

Je crains donc fort que Joe Biden ne soit le prochain président des USA, en attendant que l’on découvre qu’il est gâteux et qu’il soit remplacé par Kamala Harris, personne douteuse par excellence.

La bonne nouvelle, si les républicains gardent le Sénat (ce qui dépend de deux élections qui auront lieu dans l’État de Géorgie début février et où les candidats républicains seraient favoris) est que l’administration Biden sera bloquée des le départ et ne pourra rien faire, sauf bien sur si un sénateur démocrate était élu en Géorgie, ce qui ferait basculer le Sénat dans le camp de Biden.

Montons d’un cran et venons-en à la philosophie politique Une Nation est une volonté de vivre ensemble et cela est plus vrai aux USA que partout ailleurs tant leur population est d’origine disparate. Cette volonté s’appuie sur une chose et une seule la Constitution, dont le fondement est que le Peuple est LE SOUVERAIN et qu’il exprime cette souveraineté par le vote.

Jean Paul II expliquait qu’une démocratie s’appuyait sur une notion toute simple : lors des élections, celui qui avait perdu acceptait le résultat. Or les ennemis de Trump n’ont jamais accepté le résultat de l’élection de 2016, donnant ainsi naissance à l’épouvantable atmosphère qui règne aux USA depuis. Il me semble donc tout à fait évident que si Joe Biden est le prochain Président, les partisans de Trump, convaincus, à tort ou à raison, là n’est pas le problème, que l’élection a été truquée, vont se révolter, ce qui sera un signe que la volonté de vivre ensemble aura disparu.

C’est ce qui s’était passé avant la guerre de Sécession avec le résultat que l’on connait.

Et ils auront un chef charismatique dont chacun a pu voir lors de la dernière semaine avant l’élection à quel point ses partisans étaient nombreux, des dizaines de milliers de personnes se pressant à ses réunions.

La volonté de vivre ensemble ayant disparu, les risques juridiques viennent d’augmenter dans des proportions inimaginables. Pour employer la terminologie de Nassim Taleb, le système juridique US était extraordinairement anti-fragile, il est devenu extraordinairement fragile et cela implique une grande période d’incertitude pour le pays le plus puissant du monde, à un moment où la situation internationale est loin d’être stable (Turquie, Syrie, Lybie, Chine, Moyen-Orient, terrorisme)

Voilà qui pourrait entrainer une baisse profonde du dollar, ce qui serait une nouvelle épouvantable pour l’Europe. A cela va s’ajouter une augmentation tres forte des contraintes écologiques aux USA, ce qui fera baisser la rentabilité sur capital investi outre Atlantique.

Je renforce donc mes recommandations d’investissement

  • La part de l’or doit être augmentée.
  • Il faut alleger ses positions aux USA, les augmenter en Asie et en Europe du Nord.
  • Les obligations doivent être en Asie (obligations longues), au Canada, en Australie, en Suède et en Grande-Bretagne (obligations courtes) ou en obligations indexées.
  • Il ne faut avoir que des actions capitalistes à cash -flow très positif (elles n’ont pas besoin des banques) et je vendrais partout tout ce qui dépend du soutien des États.

Bref, si je devais continuer à utiliser le corpus intellectuel fourni par Taleb, je dirais que cette élection est sans doute le plus beau cygne noir que j’ai vu de ma vie professionnelle, et que cela me laisse passablement nerveux.

L’année 2020 a été une année épouvantable et elle n’est pas finie.

PNC aux portes, désarmement des toboggans,” comme disent les hôtesses de l’air quand un avion va s’écraser.

Attachez vos ceintures et commences à repérer les issues de secours.