
par Philippe Fabry 17 avril 2018 1-Dans une tribune publiée sur le site Bloomberg, l’économiste américain Tyler Cowen se réfère à l’histoire et à la théorie des jeux pour décrire le cas syrien. Selon lui, la multiplicité des acteurs sur le terrain, de l’Iran à la Russie, en passant par la Turquie et les interventions israéliennes et occidentales, soutenues par l’Arabie saoudite, font entrer le terrain syrien dans un niveau de complexité tendant à le rendre aussi imprévisible que dangereux. Une situation qui pourrait ainsi se différencier d’autres crises internationales majeures, plus simples dans leur lecture, mais qui pourrait s’apparenter aux événements de 1914. Cette comparaison est-elle pertinente ? La multiplicité des acteurs est indéniablement un obstacle à la résolution des différents par des négociations et la recherche de compromis : il est évident que l’on trouve plus rapidement un terrain d’entente à deux qu’à trois, quatre ou dix. Chaque intervenant ou groupe d’intervenants ayant son intérêt, la paix pure et simple est très difficile à faire, et…