
Par Charles Gave 19 février, 2018 Quand on parle des monnaies, il y a le dollar et il y a les autres. Et pour une raison très simple : tous les pays ont ce qu’il est convenu d’appeler une « contrainte du commerce extérieur », sauf les États-Unis, qui bénéficient de deux privilèges. Si les États-Unis ont un déficit de leur commerce extérieur, ils peuvent le solder en utilisant leur propre monnaie (le dollar), ce qui est bien pratique. Rueff appelait cet avantage le « privilège impérial » et ne l’aimait guère, mais enfin, ce privilège s’est maintenu de 1945 à aujourd’hui… Qui plus est, la quasi-totalité des matières premières et en particulier le pétrole, sont cotées et traitées en dollar ce qui force tout le monde à conserver des balances importantes en dollar, bon gré mal gré. Le but du papier de cette semaine est de faire un « point » sur cette deuxième fonction du dollar (étalon de valeur et outil de règlement pour les matières premières) dans la mesure où il est loin d’être…