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La notion de masse monétaire excédentaire

26 avril 2021 Charles Gave L’inflation, c’est de subventionner des dépenses qui ne rapportent rien avec de l’argent qui n’existe pas. Jacques Rueff Avis au lecteur : Il va falloir s’accrocher. Dans ce papier, je vais essayer d’expliquer du mieux que je le peux une notion qu’une grande majorité de mes clients institutionnels ont du mal à comprendre, et pourtant c’est leur métier. Je vais faire mon possible. La bonne nouvelle est qu’il n’y aura pas d’interrogation écrite à la fin et que vous pourrez poser des questions sur le site comme d’habitude. Pour faire tourner une économie, il faut de l’argent et cet argent qui tourne à son tour, les économistes l’appellent la « masse monétaire » qui n’est rien d’autre que la somme des billets de banque, du cash, des crédits etc. Dans le graphique ci-dessous, je prends M2 qui est ce que Milton Friedman recommandait de prendre. La ligne bleue représente le PIB NOMINAL et la ligne rouge la masse monétaire, ajustée pour le PIB nominal. Pourquoi ajustée ?…

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Un monde à deux soleils

19 avril 2021 Charles Gave La plupart d’entre nous se souviennent d’une scène du premier film de la guerre des étoiles dans laquelle Luc Skywalker, dans le désert, regardait se coucher deux soleils à l’horizon. Et je m’étais dit « Tiens, ça doit être difficile de calculer l’orbite des planètes dans un système solaire qui comporte deux soleils, et ça m’étonnerait bien que le système soit stable”. Eh bien, il en est de même pour un système monétaire international. En général, il y a au centre un « soleil » autour de qui tout le reste tourne joyeusement, et ce soleil a été historiquement soit l’or, soit la monnaie du pays dominant militairement, scientifiquement, commercialement, culturellement, financièrement, appuyée ou non sur l’or. Ainsi, de 1814 à 1914 ce fut le sterling, gagé sur l’or, qui laissa la place au dollar à partir de 1945, d’abord ancré dans l’or et à partir de 1971 flottant librement. Et bien sûr, de 1914 à 1945, aucune monnaie dominante n’existait, ce qui fût l’une des causes d’abord…

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Pourquoi le libéralisme ?

12 avril 2021 Charles Gave Si j’avais reçu un euro chaque fois qu’un « sachant » quelconque avait dit ou écrit quelque chose de désagréable, d’insultant, de faux ou de calomnieux sur le Libéralisme, je serai enfin riche comme je le mérite. Et ce qu’il y a de merveilleux dans ces anathèmes est bien sur qu’elles viennent aussi bien de la droite (qui a trahi la Nation) que de la gauche (qui elle trahissait le peuple), des communistes (il en reste beaucoup et on les voit partout alors qu’ils devraient se cacher), de l’Université (où l’on n’apprend plus rien), des Media (qui ne nous informent plus sur rien), du monde des affaires (qui a perdu toute légitimité en se vendant  à l’Etat pour un plat de lentilles), du chauffeur de taxi, de ma concierge… Et tous ces gens ont bien entendu raison puisque le Libéralisme a permis en trois siècles un doublement de l’espérance de vie, d’abord en Occident, puis dans le monde entier, la fin de l’esclavage dans tous les…

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La sortie du Covid19

7 avril 2021 Institut Libertés Charles Gave Founding Partner & Chief Executive Officer de GAVEKAL Président du Biarritz Olympique Pays Basque J’ai beaucoup de chance : depuis l’arrivée du Covid il y a un peu plus d’un an, je n’ai perdu aucun proche, aucun ami, et même aucune connaissance, même lointaine, à cette épidémie. Malheureusement, ces deux dernières semaines, la chance a tourné. J’ai maintenant perdu du deux amis (l’un de 80 ans, l’autre de 65 ans), décédés tous les deux, trois jours après avoir pris leurs ‘vaccins’. Pour être tout à fait franc, j’ai encore du mal à y croire. Avec tout le martelage des médias, j’aurai cru que la probabilité de ne connaitre personne qui soit mort du Covid eut été minuscule. Et que la probabilité de connaître non pas une personne, mais deux personnes qui soient mortes juste après leurs piqures soit encore plus petite. Et que donc la probabilité de ces deux évènements soit encore plus faible que de me retrouver avec le ticket gagnant…

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La croissance des dépenses étatiques comme source de croissance économique

4 avril 2021 Charles Gave Deuxième partie du papier sur le Keynésianisme comme source de tous nos malheurs Dans l’article de la semaine dernière, j’expliquai pourquoi des taux anormalement bas (le premier pilier du keynésianisme) ne pouvaient mener qu’à des désastres économiques. Dans ce second papier, je vais m’essayer à montrer que la croissance des dépenses étatiques, le second pilier de la pensée, sic, Keynésienne vient à chaque fois finir le travail commencé par une politique monétaire débile en interdisant toute croissance économique puisque l’Etat va monopoliser l’épargne disponible pour financer des transferts sociaux inutiles ou frauduleux et des châteaux en Espagne qui ne rapportent jamais rien. Commençons par un état des lieux. Pour ce faire, je ne connais pas de meilleur exemple que la France, puisque le secteur public n’a cessé de monter par rapport au secteur privé depuis 45 ans, ce qui veut dire que les autorités françaises ont suivi à la lettre les recommandations de Keynes. A noter que contrairement à la Grande-Bretagne, nul ne peut voir,…

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Plus je vieillis, plus je trouve le Keynésianisme débile

29 mars 2021 Charles Gave Dans le fond, il y a deux idées fortes dans le Keynésianisme : La première stipule que les épargnants sont stupides et ont tendance à épargner trop. Pour éviter que cet excès d’épargne ne crée une dépression, il faut donc que la banque centrale procède à ce que Keynes appelait « l’euthanasie du rentier », en maintenant des taux réels négatifs sur les placements sans risque pour faire fondre cette épargne excédentaire. La deuxième avance que les entrepreneurs sont tout aussi stupides, mais dans l’autre sens, à cause sans doute d’un surplus de testostérone (animal spirit disait Keynes), et vont continuer à investir, même si la demande finale baisse. Et du coup nous dit Keynes, le système économique va être en surcapacité perpétuelle. Dans ce monde, où les intervenants économiques sont stupides, heureusement la banque centrale et le gouvernement ne le sont pas. Le rôle de la banque centrale sera de maintenir des taux très bas perpétuellement pour que les entrepreneurs n’aient pas de mal à…

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Aux armes Citoyens !

Institut Libertés Charles Gave   Commençons par une affirmation : Notre pays va mal, et ce constat semble largement partagé par l’ensemble de la population. Continuons avec un diagnostic :  La France crève parce que l‘Etat Français est atteint d’obésité maladive. A 62% du PIB, le poids de l’Etat Français, est non seulement le plus élevé dans le monde mais aussi le plus haut dans l’histoire de France. A ma connaissance, mais je peux me tromper, chaque fois que dans un pays l’Etat faisait plus de 60 % du PIB ce pays a sauté financièrement Qui est à l’origine de cette obésité ? Une « classe « (au sens Marxiste du terme) qui a capturé le pouvoir politique et qui a amené cet Etat dans de multiples domaines où il n’avait rien à faire tout en sortant le même État de ses fonctions régaliennes, Justice, Armée, Monnaie, Police, Diplomatie. Et donc l’Etat est partout où il ne devrait pas être et absent là où il devrait être. Le “modus operandi” de cette classe…

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Ayn Rand et Atlas Shrugged

8 mars 2021 Charles Gave Nous vivons un moment crucial où toutes nos institutions sont remises en cause et où un véritable schisme est en train de se produire entre gouvernants et gouvernés. Nommer une réalité n’est pas expliquer cette réalité, mais juste la constater. Et du coup, ceux qui veulent des explications sont allés chercher Tocqueville, Aldous Huxley ou George Orwell, et ces trois noms apparaissent à juste titre dans de nombreux articles ou publications rédigés par des commentateurs qui cherchent des explications à ce phénomène qui devient de plus en plus évident. Tocqueville, suivant en cela Aristote qui détestait la démocratie a expliqué comment le passage de l’aristocratie à la démocratie impliquait l’émergence de ce qu’il appelait une tyrannie « molle » qui n’aurait qu’un but : Couper les têtes qui dépassent, ne laissant aux citoyens comme possibilité que de vivre des vies totalement contrôlées et centrées sur des plaisirs médiocres que chacun craint de perdre s’il venait à déplaire au tyran, et cette analyse se vérifie tous les jours.…

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La fin de la partie bientôt sifflée ?

1 mars 2021 Charles Gave Beaucoup d’entre vous me demandent ce qui va se passer dans les années qui viennent et ma réponse est toujours la même : Je n’en ai pas la moindre idée, n’ayant aucune information sur la façon dont les gouvernements allaient réagir aux développements à venir. En revanche, je peux prolonger les « tendances lourdes » de notre économie pour en tirer quelques conclusions « toutes choses égales par ailleurs », ce qu’elles sont rarement,sauf dans la politique économique française qui reste imperturbablement désastreuse, comme en fait foi mon premier graphique.   En Allemagne, depuis 1995, le poids de l’Etat en pourcentage du PIB dans l’économie est resté le même (ligne rouge horizontale) mais il est monté de 10 points de PIB en France (ligne bleue qui monte). Depuis la même date, la marge brute d’autofinancement des entreprises du secteur privé est montée de deux points en Allemagne et a baissé d’autant en France (Voir graphique du bas). Et donc l’Allemagne suit depuis 1998 une politique systématiquement favorable a…

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Nos monnaies sont-elles encore des étalons de valeur ?

22 février 2021 Charles Gave Revenons à la définition classique des monnaies qui doivent remplir trois fonctions : Instrument d’échange, pour éviter le troc. Etalon de valeur, pour pouvoir établir un système de prix qui guidera les consommateurs et donc les entrepreneurs. Réserve de valeur, pour pouvoir faire entrer le temps dans le calcul économique. Depuis un grand moment, je peste contre le fait que les banques centrales dans nos pays ont décidé de ne plus assumer la fonction de « réserve de valeur » de la monnaie, toutes occupées qu’elles sont à procéder à l’euthanasie du rentier, si chère à monsieur Keynes. Comme je l’ai souvent expliqué, en instituant des taux réels ou nominaux négatifs, elles empêchent ainsi les agents économiques de faire rentrer le temps dans leurs calculs. Et alors me direz-vous, quelle importance ? Ma réponse est : une différence gigantesque et voici pourquoi. Si la monnaie ne prend plus en compte le temps puisque les taux d’intérêts sont faux et ne sont plus des prix de marché, alors…

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