
par Philippe Fabry Il y a quelques jours, j’ai tenté d’expliquer pourquoi la plupart des commentateurs semblent aujourd’hui incapables d’envisager correctement la nature du conflit en cours et à venir entre l’Occident et la Russie poutinienne, mettant spécifiquement en cause le réflexe des vainqueurs qui pousse à envisager le conflit à venir selon les mêmes règles et les mêmes modalités que celui du passé, savoir la guerre froide. Aujourd’hui je voudrais aborder un autre aspect du problème, une autre entrave à la pensée, qui s’applique non seulement au problème posé par la Russie mais à l’ensemble de la situation mondiale. Cette entrave, c’est l’incapacité à penser la situation de manière globale, et la propension à n’aborder les questions que par thème, par région. Peut-être est-ce lié à la méthode journalistique, pour laquelle il faut toujours proposer des articles brefs en répondant à des questions du genre « que recherche Machin ? » ou « qu’arrive-t-il entre le pays X et le pays Y » ou encore « le point sur la situation en mer de…