
Par Charles Gave 10 septembre, 2018 Il y a quelques années, j’avais lu un article passionnant. L’auteur, un sociologue spécialiste de la presse, mettait en lumière un fait extraordinaire : depuis la chute du mur de Berlin, le nombre d’articles catastrophes dans la presse s’était accru de façon vertigineuse et pour lui la raison en était assez simple. L’un des rôles des journaux est en effet de maintenir le bon peuple dans la crainte constante que quelque chose de désastreux est à la veille de se produire, mais qu’heureusement les élites qui nous gouvernent feront le nécessaire pour limiter les dégâts, à condition que les gens d’en bas les laissent travailler tranquillement. Tant que les communistes au couteau entre les dents étaient la, ce n’était pas vraiment la peine de se fatiguer à créer des dangers imaginaires tant il y en avait un bien réel et bien sinistre. Une fois le mur tombé, il fallait de toute urgence trouver quelque chose pour maintenir le peuple dans une obéissance de bon…