
6 avril 2020 Charles Gave Pour la première fois dans l’histoire de ces billets, je vais expliquer quelque chose sur la façon dont je travaille. J’ai des idées dans la tête, en général dans le plus grand désordre. Pour savoir ce que je pense vraiment, il me faut m’assoir et commencer à écrire. Et dans ce processus, les pensées se mettent en ordre. En quelque sorte, l’écrit est un précipité de pensée. Et quand je commence à écrire, je sais rarement où cela va m’amener. Fréquemment, ayant écrit quelque chose, je suis moi-même étonné de ce que j’ai écrit et je me dis : » tiens, je ne savais pas que je pensais ça ». Et cette fois ci, ce à quoi j’arrive me surprend désagréablement car je suis en train de parvenir à la conclusion que cette crise est peut-être la crise finale de la social-démocratie européenne, mélange délétère de mépris des peuples, de jalousie, d’hypocrisie et de bien pensance. Tous les systèmes non démocratiques ont tendance à s’écrouler brutalement…