
Par Charles Gave 29 mai, 2017 Nous sommes dans une période bien éprouvante intellectuellement. Et du coup, je me dis qu’il est urgent de parler d’autre chose que de politique, tant tous ceux qui sont autorisés à parler de politique dans notre beau pays souffrent à l’évidence d’un électro-encéphalogramme plat. Ce qui m’amène à une première question : comment rester libre individuellement dans un monde qui hait de façon évidente la liberté ? A cette interrogation, il y a toujours eu deux réponses. La première, celle du déserteur de Boris Vian (Monsieur le Président, je vous fais une lettre…) est de n’avoir RIEN et de n’être attaché à personne. Saint Jean Baptiste, qui marchait pieds nus dans le désert, bouffait des sauterelles et était revêtu de peaux de bêtes, était libre autant qu’on peut l’être, comme l’ont été après lui bien des saints tels Saint François d’Assise. Nelson Mandela avait coutume de dire qu’il n’avait jamais été aussi libre qu’en prison. J’admire, mais cette liberté n’est pas pour moi. La deuxième, c’est celle…