
Par Philippe Fabry Laissez-moi dire d’emblée que je ne suis certainement pas un spécialiste de la situation politique contemporaine de l’Algérie ; aussi le but de cet article n’est pas de livrer une analyse précise de cette situation, mais de tenter, sur la base de ce que j’en sais et de ce que j’ai tiré de mes lectures de ces derniers jours dont tel était le propos, de lire les événements en cours à la lumière de mes propres travaux sur les révolutions nationales. Depuis plus d’un mois, d’importante manifestations d’opposition à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika se tiennent en Algérie qui ont sévèrement ébranlé le régime et le poussé le pouvoir en place à la réaction, qui a été hésitante : d’abord avançant l’idée d’une future réélection d’un Bouteflika promettant qu’il ne terminerait pas son mandat suivant, puis annonçant l’annulation de l’élection dans l’attente de la rédaction d’une nouvelle Constitution. Ce bricolage improvisé n’a pas convaincu ni calmé les manifestations, et le chef d’état-major et vice-ministre de…




